L’avocat des familles de Zyed et Bouna, Jean-Pierre Mignard était l’invité de Léa Salamé sur le 7-9 de France Inter.
Alors que l’enquête de la police interne avait conclu à la responsabilité des deux policiers en 2005, le verdict, 10 ans après les faits, a balayé d’un geste de la main l’accusation de «non-assistance à personnes en danger» après la mort des deux jeunes.
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Jean-Pierre Mignard parle d’un combat de 10 ans effacé par un jugement incompréhensible qui, selon lui, n’a pas été basé sur le droit mais sur un regard lointain porté sur des arabes et des noirs dont on ne connaît rien.
Léa Salamé qui ne semble pas du tout partager l’opinion de l’avocat, a insisté lourdement durant tout l’entretien pour lui faire admettre qu’il y a eu justice et qu’il n’était plus question de remettre en question le verdict.
Interpellé par la chroniqueuse sur sa déclaration d’ Apartheid judiciaire , Jean-Pierre Mignard persiste et signe. Pour lui, la parole de deux policiers blancs l’emporte sur toute autre considération, il est clair que la politique est dirigée par le FN, déclare-t-il, un parti n’a pas besoin de gagner aux élections pour endoctriner le peuple.
Nous ne pouvons malheureusement que confirmer l’influence de l’extrême droite qui s’est répandue à toute la fange politique toute tendance confondue. L’Islamophobie gagne du terrain sur tout le territoire et ceci dans la plus grande indifférence politicienne.
L’avocat nous révèle que grâce à cette affaire, il a découvert un monde inconnu, pointé du doigt et ignoré, et que si la France souhaite développer ses relations économiques avec l’Afrique, elle devra modifier sa politique discriminatoire envers sa population originaire d’Afrique.
REVOIR – Jean-Pierre Mignard, avocat des familles de Zyed et Bouna, morts à Clichy en 2005 : "C’est comme si dix années avaient été effacées."
Posted by France Inter on mardi 19 mai 2015
