Hocine Drouiche, 45 ans, membre de la Conférence nationale des imams, une structure fondée par Hassen Chalghoumi de Drancy, fait l’objet d’une enquête ouverte par le procureur de Nîmes, Éric Maurel.
Soupçonné d’escroqueries et d’abus de confiance, l’imam, Hocine Drouiche, qui avait été placé en garde à vue est ressorti libre, ce jeudi 3 décembre, du commissariat de police à Nîmes. Mais une enquête préliminaire est toujours en cours.
Fraudes à la CAF
Selon le Midi Libre, Hocine Drouiche aurait reconnu une grande partie des faits qui lui sont reprochés : des escroqueries à la CPAM, le détournement de sommes qu’il avait obtenues pour une entreprise en sommeil dans le cadre des aides Covid ou encore des faits d’abus de confiance. Le montant de l’escroquerie est estimé à 30 000 euros « pour l’instant ».
Hocine Drouiche se présente comme un imam réformiste et contre les islamistes, vice-président des Imams de France. Il signe régulièrement des tribunes. À Nîmes, le jeune imam est aussi très contesté par une partie de la communauté musulmane lui reprochant d’être un « imposteur ».
Père isolé de huit enfants
L’imam s’est déclaré comme parent isolé avec huit enfants à charge, auprès des organismes sociaux. Il a alors perçu des prestations même s’il était en fait toujours avec son épouse. Hocine Drouiche aurait profité de la crise du coronavirus pour se faire passer, aux yeux de l’Etat, pour un marchand de fruits et légumes sur les marchés. Hocine Drouiche a alors reçu des aides d’environ 1 500 euros par mois et à plusieurs reprises, relate Le Point.