La communauté musulmane est confrontée, depuis un certain temps maintenant, à un cas bien particulier dont elle est la seule à pâtir.
L’ingérence de tout un chacun dans les affaires religieuses, où chacun y va de son petit conseil, quand ce n’est pas de vouloir imposer un Islam laïc, mieux vécu et accepté par les occidentaux.
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Les scandales à répétition qui ont entaché l’éducation nationale, avec en point d’orgue l’épisode honteux de délation, où des enseignants paranoïaques ont accusé sans vergogne des petits musulmans d’apologie du terrorisme, nous laissait naïvement penser que nous avions atteint le fond.
Que nenni ! 4 écoles primaires britanniques ont diffusé simultanément une circulaire qui interdit, aux jeunes écoliers de confession musulmane, de jeûner durant le mois de Ramadan.
Beaucoup plus soucieux de la santé et du «bien-être» de leurs élèves que les parents indignent, les initiateurs de l’interdiction se sont substitués au rôle de parents et se sont immiscés ouvertement dans les affaires religieuses.
« Nous avons demandé des conseils, et nous savons que, dans la loi islamique, les enfants ne sont pas tenus de jeûner pendant le Ramadan » Nous rappelant les préceptes islamiques, pour le cas où nous aurions eu quelques doutes.
Avant d’ajouter, selon le quotidien The Independent : « Auparavant, nous avons eu un certain nombre d’enfants qui sont tombés malades, ont perdu connaissance ou ont été incapables d’accéder pleinement au programme scolaire dans leurs tentatives de jeûner ». Suggérant que les familles musulmanes obligent leurs enfants à jeûner sans se préoccuper de leur santé.
Quid, une nouvelle fois de l’image déjà bien écornée de l’Islam ? Sachant qu’une telle initiative ne pouvait qu’engendrer des rancœurs de la part des foyers musulmans et donner du grain à moudre aux détracteurs de l’Islam.
« Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité » Sourate 2- Al Baqara, verset 286 et « Allah veut vous faciliter l’accomplissement de vos devoirs religieux et vous éviter la gêne ». Sourate 2- Al Baqara, verset 185.
L’Association des musulmans de Grande-Bretagne (MAB) n’est pas restée insensible à cet affront et l’a fait savoir par le biais de son porte-parole. « Nous pensons qu’il y a suffisamment de règles claires et strictes dans l’islam qui recommandent de ne pas jeûner à celles et ceux qui en sont incapables, tels que les malades, et les plus jeunes ou les plus âgés d’entre nous, sans que l’école s’en mêle » : « Nous estimons que la décision d’observer le jeûne revient exclusivement aux familles et relève d’une discussion entre les parents et leurs enfants, sans aucune contrainte comme nous l’enseigne le Coran ».
Cette immixtion aura eu le don d’irriter au plus haut point les musulmans, qui ne voient dans cette affaire qu’une manière détournée de discriminer la communauté. Pour le Dr Omer El-Hamdoon, président de la MAB : « Les écoles devraient jouer un rôle de soutien aux parents, et non décider pour eux et à leur place. Ce genre de questions devraient être discutées, et non tranchées de manière unilatérale en bafouant les droits des familles ».