Le président du Ghana Nana Akufo-Addo a appelé à l’unité lors de son assermentation jeudi, après des élections acrimonieuses qui ont abouti à une bagarre au parlement.
Des soldats sont entrés dans le parlement ghanéen pour mettre fin à une bagarre entre des politiciens rivaux en désaccord lors des élections générales du 7 décembre qui ont entaché la réputation du principal producteur de cacao et d’or pour des scrutins pacifiques, d’après le Irishtimes.
«Je m’engage devant cette auguste maison et devant les bonnes gens du Ghana que tout ce que je ferai sera pour le bien commun», a déclaré jeudi M. Akufo-Addo lors d’une cérémonie de prestation de serment en présence de chefs d’État de toute l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Il a promis de stimuler la croissance, de fournir de l’électricité à tous, de construire plus de routes et de parvenir à des soins de santé universels et gratuits.
M. Akufo-Addo a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du mois dernier avec 51,59% des voix, devant l’ancien président John Mahama. Sa victoire fait suite à un vote terni par la violence au cours duquel cinq personnes ont été tuées, une rareté pour un pays qui a la réputation d’être l’une des démocraties les plus stables d’Afrique de l’Ouest.
Le parti de M. Mahama a déclaré qu’il contesterait les résultats devant les tribunaux, alléguant une fraude, bien qu’il n’ait pas publié de preuves à cet égard.
Une bagarre causée par des bulletins de vote arrachés
La bagarre au parlement, qui a eu lieu quelques heures avant la cérémonie de prestation de serment, a commencé lorsqu’un député du Nouveau Parti patriotique (NPP) du président a arraché des bulletins de vote lors d’un vote pendant la nuit pour déterminer le président de la Chambre, selon une source qui était présente.
On ne savait pas immédiatement pourquoi le politicien était en colère. Les élections du mois dernier ont laissé un parlement suspendu, sans parti dominant pour faire adopter la nomination du président du Ghana et d’autres postes clés.
Des images de la télévision locale ont montré la bagarre des politiciens, dont beaucoup démasqués, poussaient et bousculaient avant qu’une vingtaine de soldats n’entrent dans la salle. Des rangs de députés se sont alors affrontés et ont scandé sur une ligne de démarcation de soldats masqués et de policiers.