Le président palestinien Mahmoud Abbas persiste dans son désir de plaire à ses amis européens et israéliens, c’est du moins ce que laisse penser sa rencontre avec le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius.
Ce dernier s’est rendu au Proche-Orient dans le cadre du conflit israélo-palestinien, dans l’espoir d’aboutir à la relance d’un règlement du conflit et de favoriser la création d’un Etat palestinien viable et souverain, vivant dans la paix et la sécurité aux côtés d’Israël dans des frontières sûres et reconnues.

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Sa tournée l’a mené en Jordanie, en Palestine et en Israël le 20 et le 21 juin. Lors de sa visite, dimanche dernier, le président palestinien a dit à Laurent Fabius que le nouveau gouvernement qui pourrait être formé bientôt se devait de reconnaître Israël. Ce qui, pour Fabius, exclut de fait le Hamas, bien déterminé à ne jamais légitimer l’existence d’un état israélien, tout comme les israéliens vis-à-vis de la Palestine.

Face aux dissensions au sein de l’autorité palestinienne, le gouvernement d’union palestinien pourrait se décider lundi, lors de la prochaine réunion du comité exécutif de l’OLP, direction palestinienne collégiale et resserrée.
Abbas qui s’est approprié illégitimement les rennes du pouvoir, souhaite dorénavant voguer seul, sans l’ombre du Hamas qui continu à planer sur la bande de Gaza qu’il est seul à contrôler.
Laurent Fabius s’est précipité pour rapporter la «bonne nouvelle» : « Le président Abbas m’a dit qu’il essayait de construire un gouvernement d’union nationale, donc la question (des relations avec ce gouvernement) peut se poser » a-t-il déclaré.

« Il m’a précisé que dans ce gouvernement d’union nationale ne pourraient siéger que des femmes et des hommes qui reconnaissent Israël, qui renoncent à la violence et qui sont en accord avec les principes du quartette » pour le Proche-Orient (Nations unies, Union européenne, États-Unis et Russie), a dit M. Fabius. « Et ça nous convient parfaitement », a-t-il ajouté.

Le Hamas qui a remporté les élections législatives en janvier 2006 avec 48,3 % des suffrages, contre 43,8 % pour le Fatah, s’est trouvé confronté à la haine du Fatah face à la défaite. Les commandants du Fatah ont refusé d’obéir aux ordres du gouvernement dominé par le Hamas tandis que l’Autorité palestinienne lançait une campagne d’assassinats et d’enlèvements contre des dirigeants du Hamas.

Ayant prêté allégeance aux israéliens et aux occidentaux, Abbas obéi au doigt et à l’œil et c’est sans doute ce qui explique l’éviction du Hamas du prochain gouvernement.

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