LILLE – En marge du projet de loi contre le séparatisme, Emmanuel Macron a demandé en novembre 2020 au CFCM de créer le CNI, le Conseil National des Imams afin de labelliser les imams, dans le but d’encadrer leur formation et de leur délivrer une sorte de diplôme.
Ce jour-là, on y étudiait la laïcité et l’art du prêche. Brut a passé une journée à l’école des imams de Lille. pic.twitter.com/xbNpqjXjwa
— Brut FR (@brutofficiel) February 3, 2021
Il existe en France 2 principaux instituts où l’on forme des imams : L’Institut Européen des sciences humaines et l’Institut Al-Ghazali, rattaché à la Grande Mosquée de Paris. C’est l’institut Al-Ghazali qui a créé le centre à Lille en octobre 2020.
Pour devenir imam, il n’y a pas qu’un seul et unique cursus possible.« On a tendance à croire que les imams se forment dans les instituts mais, bien souvent, ils vont se former en dehors parce qu’en France, on a pas beaucoup d’instituts de formation des imams. On se forme à la carte, c’est des parcours individuels« , explique Ahmed Sfaxi.
« Dans ce cas, ce sont soit des imams autoproclamés, soit des imams autoformés, soit des imams qui ont vécu dans une famille de théologiens qui ont appris sur le terrain (…) ils se sont formés avec leurs propres moyens », ajoute Abdelkader Aoussedj, président de la fédération Nord de la grande Mosquée de Paris.
L’imam de la Mosquée Al-Forkane de Lille, Abderrahman Sadok, qui est aussi enseignant, est d’origine algérienne. Comme lui, près de 300 imams sont venus de l’étranger pour officier en France.
Il estime que certains imams étrangers manquent de compréhension du système laïc. Il déplore : « Il y a des imams qui viennent de partout dans le monde, ils ne comprennent pas ce que veut dire la laïcité, comment ils peuvent vivre en tant que musulman sous un toit laïc.«