Le projet de loi « confortant le respect des principes de la République » est examiné à l’Assemblée nationale, il vise d’abord l’islam radical mais concerne aussi plus largement la loi de 1905 sur les cultes, la vie associative ou la scolarité.
Le texte de loi « contre le séparatisme » a été débattu toute la semaine dernière à l’Assemblée nationale. Si la loi est votée en l’état, les associations cultuelles dont les mosquées devront égard à leur financement, le préfet ayant la possibilité de les sanctionner en cas de manquement à leurs obligations de transparence et d’apolitisme.
Mohammed Moussaoui qui promeut ce texte de loi considère que « les convictions religieuses ne peuvent être des moyens ou des raisons pour se soustraire à la loi ! »
« Tribunal contre l’Islam et les musulmans »
La députée LREM du Vaucluse et avocate, Souad Zitouni, a dénoncé le regard porté sur les musulmans de France au sein de l’hémicycle.
« J’ai l’impression d’être depuis tout à l’heure devant un tribunal, le tribunal contre l’islam et les musulmans », regrette Souad Zitouni (LaREM).#DirectAN #PJLPrincipesRépublicains #PJLSéparatisme pic.twitter.com/rYmxFDTAKX
— LCP (@LCP) February 3, 2021
« J’ai l’impression d’être depuis tout à l’heure devant un tribunal, le tribunal contre l’islam et les musulmans », a dénoncé dans l’Hémicycle l’habituellement discrète députée LREM du Vaucluse Souad Zitouni.
Elle explique que certains de ces administrés se sentent une nouvelle fois stigmatisés et qu’il faut arrêter de penser que toutes les femmes voilées le font par soumission.
« J’ai des personnes qui m’ont dit de porter leur parole, ils ont peur qu’on stigmatise une population, ils ont l’impression que l’Islam est toujours une espèce de bête noire qu’on doit éradiquer. »
Le voile est comme une obsession pour les LR. « C’est à la fois grossier, stigmatisant et inutile”, a tancé le co-rapporteur LREM Sacha Houlié.
Souad Zitouni a également dénoncé le regard porté sur les musulmans de France au sein de l’hémicycle. “J’ai l’impression d’être depuis tout à l’heure devant un tribunal, le tribunal contre l’islam et les musulmans”, a-t-elle regretté. “Le ‘vivre ensemble’, ce n’est pas le ‘vivre pareil’.”
“Nous refusons l’esprit de fracture que vous portez”, a ajouté le rapporteur général du texte, Florent Boudié (La République en marche), estimant que “le droit existant répond (déjà) aux préoccupations” des députés LR.
“Les collaborateurs occasionnels du service public sont tenus à des règles strictes”, a argumenté le député LREM, expliquant qu’ils “ne doivent pas faire acte de prosélytisme” et ne peuvent prononcer “des discours qui contreviendraient au bon fonctionnement du service public”.