Samedi 13 février, Amélie Challeat a posté une photo d’elle avec un hématome autour de la bouche, pour raconter l’agression qu’elle avait subie par un de ses voisins qui lui reprochait de s’être mal garée. La mère de famille, qui transportait alors son nourrisson né prématuré, a signalé ses difficultés pour déposer plainte.
“Un voisin, homme âgé, blanc, propriétaire, riche, n’a pas supporté que je laisse la voiture 5 mn devant la porte de l’immeuble pour rentrer mon bébé en poussette dans l’immeuble par moins 5 degrés et de la neige partout. (…). Je lui ai dit de nous laisser tranquilles, qu’on en avait pour quelques minutes, qu’on revenait de l’hôpital, que j’avais appris la mort de ma mère la veille. J’ai continué à avancer pour rentrer chez moi. Cet homme a voulu m’empêcher de rentrer chez moi avec mon bébé et m’a frappée au visage”, raconte la jeune maman, qui explique être tombée et avoir perdu brièvement connaissance.
Les forces de l’ordre interviennent et l’agresseur et le compagnon de la victime se rendent au commissariat, sans la victime: “Je ne pouvais pas y aller car j’allaite et que Shéérazade est trop fragile pour aller dans un commissariat”, précise la maman.
“Aujourd’hui la police refuse de me donner un rendez-vous et me dit que je dois me présenter et attendre comme tout le monde. Aujourd’hui nous sommes en 2021, une femme avec son bébé malade, peut se faire frapper, et ne peut pas porter plainte. Les policiers ont plutôt conseillé à Hamza [son conjoint, ndlr] de ‘trouver une entente entre voisins’”, s’indigne-t-elle, en interpellant le ministre de l’Intérieur, la secrétaire d’État et ex-ministre de l’Égalité hommes-femmes ainsi qu’Emmanuel Macron sur la “grande cause nationale du quinquennat”.