Un père de famille de Thionville est poursuivi pour des « actes d’intimidation et de harcèlement » envers l’instituteur de sa fille. Le parent, de confession musulmane, aurait eu « des propos véhéments » lorsqu’il s’agissait d’évoquer la place de son enfant en classe à côté d’un garçon, et l’activité piscine.
Les faits avaient débuté à la rentrée 2019, lorsque cet homme de confession musulmane, papa d’une élève de CM2 , avait appris que sa fille avait un garçon comme voisin de classe. Quelques mois plus tard, les choses s’étaient envenimées lorsque l’enseignant avait remarqué l’absence de la jeune fille aux cours de piscine. Expliquant qu’elle souffrait d’un problème d’oreilles, le père s’était énervé, rappelant, avec des «propos véhéments» qu’il était le seul titulaire de l’autorité parentale, rapporte Le Républicain lorrain.
Plus tard, l’homme avait contacté la directrice et les enseignants de l’école à propos d’une séance de sport où sa fille était rentrée mouillée à cause de la pluie. Il laissait alors entendre que cet enchaînement de faits, mais aussi le programme scolaire jusque-là transmis, étaient «incompatibles avec sa religion», indiquent nos confrères.
Quant au professeur, il a pris peur et a déposé plainte. Le père, lui, aurait assuré à l’inspectrice d’académie qu’il allait rester « à l’affût du moindre écart » de l’enseignant.
En guise de réparation, le professeur demande l’euro symbolique. Quant au parquet, il réclame à l’encontre du père dix mois de prison avec sursis probatoire durant deux ans, l’interdiction de tout contact avec l’enseignant, l’interdiction de paraître à l’école élémentaire, et l’obligation d’un suivi médical et psychologique.
Le tribunal judiciaire de Thionville rendra sa décision le 9 mars prochain.