« Les idées de l’Islam sur Dieu, sur l’humanité, sur le Salut, sont très différentes de ce qu’enseignent les saintes Écritures. L’Islam est païen, l’Islam est satanique, l’Islam est une doctrine née de l’Enfer ». Voici entre autres les mots, prononcés en mai 2014, qui ont conduit le pasteur irlandais James McConnell devant les tribunaux.
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Un an après cette virulente diatribe à l’égard des musulmans et de l’Islam, l’homme comparaît pour « incitation à la haine ». Le fondateur de l’église Whitewell Metropolitan Tabernacle nie bien sûr les faits qui lui sont reprochés. Ces « accusations sont complètement stupides », s’est-il esclaffé outré que la liberté d’expression tant chérie soit devenue soudainement limitée, alors que jusqu’ici elle était tout-à-fait louable lorsqu’il s’agissait d’insulter l’Islam !
A l’instar de ses fidèles ouailles qui lui vouent une réelle passion et un soutien infaillible, d’autres se sont démarqués des propos du pasteur islamophobe. Hormis la communauté musulmane, les trois principales églises protestantes du pays ont été choquées par la violence verbale du pasteur McConnell, tout comme le vice-Premier ministre Martin McGuinness du parti républicain Sinn Féin.
Mais on notera que Peter Robinson, Premier ministre d’Irlande du Nord, qui a souvent fréquenté son temple, n’a pas hésité à soutenir le pasteur et à déplorer la « diabolisation » de l’homme d’église alors qu’il « a donné sa vie pour le Christ » « C’est le devoir de tout prédicateur chrétien de dénoncer les fausses doctrines, il a donc parfaitement le droit de le faire, c’est parfaitement approprié pour un pasteur. Cela s’est fait pendant des générations » a-t-il déclaré au Irish News.
L’affaire qui a été ajournée au 3 septembre prochain fera certainement encore les choux gras de la presse, face à un James McConnell survolté et offusqué de se retrouver devant un tribunal. Nous attendons un dénouement digne de lui clouer le bec pour une longue période.
