« Nous allons prendre maison par maison aux arabes » : des colons israéliens expulsent de force des Palestiniens de leurs maisons – VIDEO

Le porte parole des colons radicaux israéliens en Palestine occupée déclare : « Nous allons prendre maison par maison aux arabes palestiniens, pour que cette ville [Jérusalem] devienne toute juive.»

الجماعة يعلنوها صراحة. « سنأخذ حي الشيخ جراح . كل هذه المنطقة ستكون يهودية. عملنا لم ينته بعد.سنأخذ (نسرق) هذا الحي والحي الذي يليه والذي يليه . حتى نحقق حلمنا ان تكون كل القدس لنا.  » pic.twitter.com/GYExlXiXbn

— Samar D Jarrah (@SamarDJarrah) April 21, 2021

Le groupe de colons annoncent  ouvertement. « Nous prendrons le quartier de Sheikh Jarrah. Toute cette zone sera juive. Notre travail n’est pas encore terminé. Nous prendrons (voler) ce quartier et le quartier qui le suit et le prochain. Jusqu’à ce que nous réalisions notre rêve que tout Jérusalem soit les nôtres. »

L’expulsion de Palestiniens à Sheikh Jarrah fait partie de la politique israélienne

Dans un certain nombre de décisions distinctes rendues ces derniers mois, les tribunaux israéliens ont ordonné l’expulsion d’un grand nombre de familles palestiniennes de leurs maisons dans les quartiers de Sheikh Jarrah et Silwan à Jérusalem-Est, et la remise des propriétés à des organisations de colons israéliens. 

Pour Izzat Salah, 82 ans, l’expulsion signifie la perte de la maison dans laquelle il a vécu pendant plus de 50 ans et où il a élevé ses 10 enfants.

Le 14 septembre 2020, après cinq ans de poursuites judiciaires, la Cour suprême israélienne a rendu une décision finale d’expulser M. Salah et sa famille de la maison qu’ils louaient dans le quartier de Wadi Hilweh du quartier de Silwan à Jérusalem-Est. Selon la décision, la maison a dû être libérée avant le 5 novembre 2020. Suite à cette décision, la belle-fille de M. Salah, la veuve de l’un de ses fils et ses six enfants, a quitté la maison. M. Salah est resté dans la maison jusqu’à quelques jours avant la date d’expulsion, date à laquelle il est également parti.

L’expulsion l’a conduit à quitter le quartier où il a grandi et à perdre ses contacts quotidiens avec sa famille et ses amis. «Vous pouvez voir à quel point Silwan est surpeuplé, car il nous est impossible d’obtenir des permis de construire. Et même si je trouvais une place ici, comment pourrais-je payer le loyer? De plus, avec tant d’activité des colons à Silwan, les gens se méfient de la location de leurs maisons. »

Les expulsions forcées ont de graves conséquences physiques, sociales, économiques et émotionnelles sur les familles palestiniennes concernées. En plus de priver la famille d’un logement – son principal atout et source de sécurité physique et économique – les expulsions entraînent souvent des perturbations des moyens de subsistance et une pauvreté accrue. OCHA estime que plus de 800 Palestiniens risquent d’être expulsés de force à Jérusalem-Est, en raison d’affaires portées devant les tribunaux israéliens, principalement par des groupes de colons israéliens.

C’est le résultat de l’application de la législation israélienne dans un territoire occupé, y compris des lois spécifiques qui facilitent la prise de contrôle de propriétés pour l’établissement de colonies israéliennes. Comme indiqué dans un récent rapport du Secrétaire général de l’ONU, les autorités israéliennes «doivent immédiatement et complètement cesser toutes les activités de colonisation dans le territoire palestinien occupé, y compris à Jérusalem-Est», examiner l’application de certaines lois israéliennes «qui ont été utilisées comme base pour expulser les Palestiniens de leurs propriétés à Jérusalem-Est » et « arrêter les démolitions et les expulsions forcées ».