Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a exposé mardi sa vision de la politique étrangère du Royaume, avec les États-Unis comme partenaire stratégique et travaillant avec des alliés pour trouver des solutions au «comportement négatif» de l’Iran.
Dans une interview télévisée de 90 minutes pour marquer le cinquième anniversaire de Vision 2030, l’ambitieux plan social et économique de diversification de la dépendance vis-à-vis du pétrole, le prince héritier a consacré une grande partie de ses propos à la place du Royaume dans le monde.
Il a déclaré que le gouvernement saoudien était d’accord avec l’administration Biden aux États-Unis sur la plupart des problèmes et qu’ils travaillaient ensemble pour trouver un terrain d’entente sur leurs désaccords.
#SaudiArabia’s Crown Prince Mohammed bin Salman sits down for a special interview on the fifth anniversary of the ambitious #SaudiVision2030 program.
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— Al Arabiya English (@AlArabiya_Eng) April 27, 2021
«Comme toute famille, les frères ne sont pas d’accord à 100% sur toutes les questions. Il en va de même pour les gouvernements », a déclaré le prince héritier.
À mesure que les administrations américaines ont changé, «la marge de différence peut augmenter ou diminuer, mais nous sommes d’accord sur 90% de la politique du président Biden et nous espérons la renforcer d’une manière ou d’une autre.
«Et pour les choses avec lesquelles nous avons des différences, environ 10%, nous essayons de neutraliser le risque et de parvenir à une compréhension à leur sujet. Ce sont nos partenaires depuis plus de 80 ans. »
Le prince héritier a déclaré que l’Iran était un voisin et «nous espérons avoir une bonne relation, nous voulons qu’elle se développe et prospère. Notre problème concerne les influences négatives telles que leur programme nucléaire, leur soutien à leurs mandataires régionaux et leur programme de missiles balistiques. Nous travaillons avec nos partenaires pour trouver des solutions à ces problèmes. »
«Aucun pays au monde n’accepte les milices à ses frontières», a déclaré le prince héritier. «Nous espérons que les Houthis s’asseoiront à la table des négociations pour trouver des solutions qui garantissent les droits pour tous.
«S’il ne fait aucun doute que les Houthis ont une relation étroite avec le régime iranien, il ne fait aucun doute que les Houthis sont des Arabes en fin de compte, et il est inévitable qu’ils devront travailler avec leurs frères pour mettre fin à cela ce conflit. »
Le prince héritier a déclaré que le Royaume lui-même avait été victime de l’extrémisme. «L’Arabie saoudite a été la cible principale des projets extrémistes et des actes terroristes dans le monde», a-t-il déclaré. «Chaque extrémiste, lorsqu’il se demande par où commencer à cibler, pense à l’Arabie saoudite.»
Il n’y a pas de place pour l’extrémisme dans le Royaume car il est incompatible avec la croissance économique, attirant les touristes et créant des emplois, a-t-il déclaré.
Lorsqu’on lui a demandé de définir sa principale doctrine de politique étrangère, le prince héritier a répondu simplement: « Notre intérêt en matière de politique étrangère est celui de l’Arabie saoudite. »
