Chahinez, une femme de 31 ans, mère de trois enfants, est morte mardi 4 mai à Mérignac, près de Bordeaux (Gironde), après avoir été brûlée vive par son mari violent récidiviste, dont elle était séparée.
Ce jour-là, vers 18 heures, l’homme a poursuivi son ex-femme. En pleine rue, il a tiré plusieurs coups de feu dans ses jambes, jusqu’à ce qu’elle s’effondre. Il l’a ensuite aspergée d’un liquide inflammable alors qu’elle était encore en vie et a allumé le feu. « On peut penser que la victime était encore en vie lorsque l’individu l’immolait. Il a tiré à quatre reprises de manière tangible sur la victime », a précisé la procureure de la République de Bordeaux.
Selon le parquet de Bordeaux, » deux témoins la voient alors tomber au sol « . Son conjoint, armé, lui tire dessus une première fois, puis une deuxième. Elle est blessée, touchée aux cuisses allongée sur la voie publique, mais respire encore.
L’individu âgé de 44 ans, duquel elle était officiellement séparée, s’empare d’un bidon dans une camionnette stationnée à proximité, asperge son épouse d’un liquide et l’immole par le feu. Les secours n’ont pas pu la sauver. La maison familiale située à quelques centaines de mètres du lieu du drame était dans le même temps découverte en partie incendiée, vide de tout occupant.
L’auteur qui a quitté les lieux à pieds sera interpellé par les services de la BAC, sans occasionner de blessé parmi les forces de l’ordre, peu de temps après, à 18h45 à proximité, avenue Léon-Blum, sur la commune de Pessac.
Déjà condamné pour violences conjugales
Il n’en est pas à sa première affaire, a précisé le parquet. Le 15 mars, la jeune femme avait porté plainte au commissariat de Mérignac pour une agression commise par son ex-conjoint dans la matinée. Une enquête avait été ouverte, mais les services de police n’avaient pas retrouvé la trace de son mari, précise Le Nouvel Obs.
Avant cela, le quadragénaire avait été condamné le 25 juin 2020 par le tribunal correctionnel de Bordeaux dans le cadre d’une comparution immédiate pour « violences volontaires par conjoint » sur sa compagne. Il avait écopé d’une peine de dix-huit mois de prison, dont neuf mois avec sursis.