Alors que son jugement en diffamation devait commencer en début d’après-midi, Assa Traoré aurait fait un « malaise » le matin même annonce le collectif « La Vérité pour Adama » sur les réseaux sociaux.

 

 « Suite à un malaise, Assa Traoré a été prise en charge par le Samu et conduite aux urgences ce matin. » En revanche, la manifestation prévue par le collectif, ce vendredi 7 mai à 14 heures, est toujours « maintenue », a précisé « La Vérité pour Adama ». Assa Traoré est sortie quelques heures plus tard de l’hôpital, selon son avocat. Elle s’est tout de même rendue à l’audience.

« J’assume à 1 000 % »

C’est une tribune que j’assume pleinement, à 1 000 %, s’est défendue Assa Traoré, droite à la barre. Je suis juste une sœur qui a perdu son frère et qui demande la justice , a poursuivi la femme de 36 ans.

 

En juillet 2019, au troisième anniversaire de la mort de son frère, elle publie une tribune intitulée J’accuse sur le compte Facebook du collectif La Vérité pour Adama, dont elle est la figure de proue.

Assumant son clin d’œil à Émile Zola, Assa Traoré cite les noms des trois gendarmes et les accuse dans une anaphore d’avoir tué (son) frère Adama Traoré en l’écrasant avec le poids de leurs corps​, de ne pas (l’)avoir secouru ​et d’avoir refusé de démenotter Adama Traoré en affirmant qu’il simulait alors qu’il était en train de mourir.

Dans la suite de la tribune, elle épingle une brochette de personnes impliquées dans l’enquête : médecins légistes, procureurs de la République de Paris et de Pontoise au moment des faits, juges d’instruction, etc.

Je la réécrirais et la prolongerais avec le nom des personnes qui continueront à entraver la manifestation de la vérité dans la mort de mon frère, a maintenu à la barre Assa Traoré.

« Je suis juste une sœur qui demande justice »

Droite à la barre, Assa Traoré a repris le discours qu’elle martèle depuis cinq ans : « Je suis juste une sœur qui a perdu son frère et qui demande la justice. » Adama Traoré, un jeune homme noir de 24 ans, est mort dans la caserne de Persan près de deux heures après son arrestation dans sa ville de Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), au terme d’une course-poursuite un jour de canicule.

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît tapez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici