Les frappes aériennes israéliennes sont les premières sur Gaza depuis qu’un cessez-le-feu précaire avec le Hamas a mis fin à 11 jours de combats le mois dernier. Israël a lancé des raids aériens sur la bande de Gaza après que des groupes palestiniens dans l’enclave assiégée ont envoyé des ballons incendiaires dans le sud d’Israël.
Les frappes aériennes nocturnes ont cédé la place au calme le matin, et il n’y a eu aucun rapport de pertes de part et d’autre.
Les raids de mercredi matin surviennent moins d’un mois après le bombardement de Gaza par Israël pendant 11 jours en mai et ont suivi une marche à Jérusalem-Est occupée par des nationalistes juifs qui a suscité la condamnation et la colère des Palestiniens.
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— Muhammad Smiry (@MuhammadSmiry) June 15, 2021
L’armée israélienne a déclaré que son avion avait attaqué des complexes du Hamas dans la ville de Gaza et la ville méridionale de Khan Younis et s’est déclarée « prête à tous les scénarios, y compris la reprise des combats face à la poursuite des actes terroristes émanant de Gaza ».
Les raids, selon l’armée, sont venus en réponse au lancement des ballons, qui a provoqué 20 incendies dans des champs ouverts dans des communautés près de Gaza.
Un porte-parole du Hamas, confirmant les attaques israéliennes, a déclaré à l’agence de presse Reuters que les Palestiniens continueraient de poursuivre leur « courageuse résistance et de défendre leurs droits et leurs sites sacrés » à Jérusalem.
La radio de l’armée israélienne a rapporté qu’Israël avait informé les médiateurs égyptiens que l’implication directe du Hamas dans le lancement du ballon incendiaire mettrait en péril les pourparlers de trêve à long terme.
Safwat al-Kahlout d’Al Jazeera, en rapport depuis Gaza, a déclaré que les combattants palestiniens avaient déclaré qu’ils n’avaient reçu aucun ordre de leurs commandants de répondre aux derniers raids.
Il a également noté que le Hamas n’avait pas mentionné de représailles ou de réponse dans sa déclaration confirmant le bombardement israélien.
Les raids israéliens interviennent deux jours après qu’un nouveau gouvernement de coalition, dirigé par le nationaliste de droite Naftali Bennett, a pris le pouvoir dimanche, mettant fin aux 12 ans de mandat de Benjamin Netanyahu en tant que Premier ministre.
Le nouveau gouvernement a approuvé lundi une marche « provocatrice » des nationalistes d’extrême droite israéliens et des groupes pro-colons à travers Jérusalem-Est occupée. Des milliers de personnes, brandissant des drapeaux et certains scandant « Mort aux Arabes » ont défilé mardi à Jérusalem-Est, suscitant la colère et la condamnation des Palestiniens.
Dans un autre chant anti-palestinien, des manifestants israéliens ont crié : « Que votre village brûle. »
Dans une condamnation cinglante sur Twitter, le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid a déclaré que ces slogans racistes étaient « une honte pour le peuple israélien », ajoutant : « Le fait qu’il y ait des radicaux pour lesquels le drapeau israélien représente la haine et le racisme est abominable et impardonnable ».
