Yémen – À environ 1300 kilomètres à l’est de la capitale Sanaa, près de la frontière avec Oman, ce trou géant situé dans le désert de la province d’Al-Mahra fait 30 mètres de large et serait profond de 100 à 250 mètres, rapporte La Presse.
Selon la tradition locale, il a été créé pour servir de prison aux démons, une superstition renforcée par les odeurs nauséabondes qui se dégagent de ses profondeurs. Les responsables yéménites affirment pour leur part ignorer ce qui s’y trouve.
Faut avouer que c’est étrange quand même vous voulez pas voir ce qui y’a dedans ? pic.twitter.com/qYUpLtjQri
— ALGÉRIEN ✌ ☪ (@so_mkb) June 22, 2021
« Il est très profond, nous n’avons jamais atteint le fond de ce puits étant donné qu’il y a peu d’oxygène et aucune ventilation », affirme Salah Babhair, directeur général de l’autorité locale chargée de l’étude géologique et des ressources minérales.
« Nous sommes allés visiter la zone et sommes entrés dans le puits. Nous avons atteint plus de 50-60 mètres de profondeur et remarqué des choses étranges à l’intérieur », raconte-t-il.
« Nous avons également senti une odeur bizarre… C’est très mystérieux », insiste le responsable.
La lumière du soleil n’y pénètre que peu et on ne peut pas voir grand-chose depuis le bord, à l’exception des oiseaux qui entrent et sortent des profondeurs.
La superstition locale veut que les objets proches du trou soient aspirés vers celui-ci.
Selon Salah Babhair, le puits a des « millions et des millions » d’années. « Ces endroits nécessitent davantage d’études, de recherches et d’enquêtes », assure-t-il.
Au fil des siècles, des histoires ont circulé sur les « djins », des esprits souvent maléfiques qui vivraient dans le puits, ou sur le fait que le puits constitue une menace pour la vie sur Terre.
Par crainte de malédiction, de nombreux habitants de la région hésitent donc à s’approcher du vaste trou et évitent même d’en parler, dans un pays qui ne manque pas de tragédies.
Le Yémen est en proie à une guerre civile depuis 2014 entre le gouvernement et les rebelles houthis, qui a plongé la population dans le pire désastre humanitaire au monde selon l’ONU.