Tareq Oubrou, imam de Bordeaux a été pris à partie en direct sur Cnews. Patrick Karam, vice-président du Conseil régional d’Ile-de-France à interpeller l’imam, lui demandant d’édicter une « fatwa » pour dénoncer l’attitude « haram » des musulmanes qui portent le voile dans les bureaux de vote.
Ça demande des fatwas maintenant ???? pic.twitter.com/RHFAs9Xtxm
— Oh Na’ili ? (@Okcorrall_) June 30, 2021
Jordan Bardella vote face à une assesseure portant le voile
Jordan Bardella, candidat (RN) aux régionales en Ile-de-France a posté une photo de lui sur les réseaux sociaux en train de voter à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) devant une assesseure voilée, indique Le Parisien.
Un cliché qui a suscité une vague de commentaires islamophobes. Le maire de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, a dénoncé une instrumentalisation.
L’un des deux œuvre à la bonne marche de la démocratie et de la Laïcité,
L’autre c’est Jordan Bardella. pic.twitter.com/qadEn3pzh7
— KayıTürk???? (@KayiTurk_fr) June 20, 2021
En fin de matinée, le conseiller régional a publié ce court message sur Twitter : « A voté, à Saint-Denis » illustré d’un cliché où on le voit signer une liste d’émargement après avoir déposé son bulletin dans l’urne. L’assesseure qui lui fait face est une femme voilée. Un cliché qui a suscité une vague de commentaires islamophobes sur le réseau social. Les hashtags #Bardella et #Saint-Denis s’étant même retrouvés en tendance sur Twitter durant la journée.
« Le port du voile n’est pas prohibé »
En fin d’après-midi, le maire de la Ville, Mathieu Hanotin a défendu son administrée en rappelant que « le port du voile ou d’un quelconque signe religieux n’est absolument pas prohibé pour les assesseurs. » « Si la neutralité politique est requise dans un bureau de vote, ce n’est pas le cas de la neutralité religieuse. Celles et ceux qui invoquent un quelconque argument légal ont donc tort », ajoute-t-il avant de « remercier chaleureusement cette dame qui a accepté de donner son temps et son énergie ».
Le cliché a également choqué Sophie Rigard, élue d’opposition (Place Publique) à Saint-Denis. Dans un message posté sur Twitter, elle a condamné l’instrumentalisation de cette femme « salie par l’extrême droite alors que partout c’est la galère pour ouvrir des bureaux de vote faute d’assesseurs ou de présidents ». Malgré les commentaires, Jordan Bardella n’avait pas encore posté en fin de journée de nouveaux messages sur les réseaux sociaux. Contacté, il n’a pas répondu aux sollicitations.