Certaines caricatures passent plus mal que d’autres. Lorsqu’il s’agit de se moquer des musulmans par des caricatures provocatrices et agressives, beaucoup n’hésitent pas à brandir la carte «liberté d’expression», par contre, lorsque ces caricatures ciblent un tortionnaire du nom de Netanyahou, là il n’est plus question d’une liberté d’expression quelconque.
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Giulio Haas, l’ambassadeur suisse en poste en Iran s’est fait taper sur les doigts après avoir, lors d’un discours prononcé jeudi dans un hôtel zurichois, présenté une caricature illustrant le Premier ministre israélien avec deux colombes déféquant sur sa tête, devant un public composé de responsables économiques suisses et iraniens.
La réaction israélienne ne s’est pas fait attendre trouvant le dessin choquant. La Suisse par le biais du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a tenu à se démarquer du comportement de son ambassadeur en publiant un communiqué laissant entendre que « la caricature douteuse » avait été utilisée sans son accord, ajoutant « L’ambassadeur n’avait pas l’intention d’insulter qui que ce soit avec cette caricature ». « Si tel est le cas, cependant, il le regrette et demande à ceux qui auraient pu se sentir insultés de bien vouloir l’excuser » a conclu le communiqué.
Mais ce qui pourrait expliquer l’agacement israélien hormis cette caricature somme toute inoffensive, considérée comme un « vilain geste », c’est le discours positif de l’ambassadeur à l’égard de l’Iran. En effet, ce dernier a défini l’Iran comme le « pôle de stabilité dans une région très, très dangereuse » et a enjoint les entrepreneurs suisses à venir investir en Iran où les possibilités sont nombreuses.
