La célèbre marque de glaces Ben & Jerry’s a annoncé lundi qu’elle ne vendrait plus de glaces dans les colonies israéliennes et à Jérusalem Est, déclenchant la colère des dirigeants israéliens.
Ben & Jerry’s will end sales of our ice cream in the Occupied Palestinian Territory. Read our full statement: https://t.co/2mGWYGN4GA pic.twitter.com/kFeu7aXOf3
— Ben & Jerry’s (@benandjerrys) July 19, 2021
« Nous avons informé nos partenaires israéliens de cette décision prise en fonction de nos valeurs », a posté Ben & Jerry’s sur son site, précisant qu’il « ne renouvellerait pas les accords existant en ce qui concerne les territoires occupés par Israël ».
Créée en 1979, cette société, basée dans l’Etat américain du Vermont a montré à différentes reprises son attachement à certains principes moraux et sociétaux. Ainsi l’an dernier, après le meurtre de George Floyd, elle a consacré une partie de son site internet à la « lutte contre la suprématie blanche ».
Israël menace de « graves conséquences »
Israël a menacé le géant de l’agroalimentaire de « graves conséquences » après le boycott de Ben & Jerry’s. « Du point de vue de l’Etat d’Israël, cette action aura de graves conséquences notamment sur le plan juridique », a affirmé Naftali Bennett, selon un communiqué de son bureau, précisant qu’il s’était entretenu avec Alan Jope, le patron d’Unilver. Le Premier ministre israélien considère cette décision « de boycotter Israël comme une action anti-israélienne claire ».
Dans un communiqué publié lundi, la filiale d’Unilever a déclaré: « Nous pensons qu’il n’est pas compatible avec nos valeurs que les glaces Ben & Jerry’s soient vendues dans les territoires palestiniens occupés ». « Nous avons un partenariat de longue date avec les détenteurs de notre licence qui fabriquent nos glaces en Israël et les distribuent dans la région », ajoute Ben & Jerry’s, qui a toutefois décidé de ne pas renouveler l’accord de licence qui expire en fin d’année prochaine.