Le Figaro annonce que Gérald Darmanin a fait destituer deux imams aux prêches « inacceptables ».
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a demandé ces dernières semaines la convocation en préfecture des instances dirigeantes de la mosquée Attakwa, à Saint-Chamond (Loire) et de la mosquée Ennour de Gennevilliers (Hauts-de-Seine).
À ma demande, il a été mis fin aux fonctions de deux imams des Hauts-de-Seine et de la Loire aux prêches inacceptables.
Nous combattons sans relâche ceux qui bafouent les règles et les valeurs de la République.https://t.co/SpRtxpq5BN
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) July 23, 2021
Dans un communiqué, la préfecture de la Loire confirme cette dernière information. « À la demande du Ministre de l’Intérieur, Catherine Seguin, Préfète de la Loire a convoqué le 22 juillet les instances dirigeantes de la Mosquée Attakwa. Ont participé à cet échange, le président de l’association cultuelle de Saint-Chamond et l’imam de la Mosquée ».
L’imam de Saint-Chamond se défend de toute intention sexiste
Dans un entretien accordé au Progrès à la suite de ce prêche largement relayé sur les réseaux sociaux, l’imam de la mosquée de Saint-Chamond, Mmadi Ahamada, se défendait de toute intention sexiste.
Et regrettait que ses propos aient pu être mal interprétés. « Sur cinq pages de discours, c’est dommage qu’on ne retienne qu’une seule phrase. D’autant que je mets un point d’honneur à parler en français pour que tout le monde puisse comprendre. Mais si des personnes veulent déformer ce que je dis, je ne peux pas les arrêter. »
L’imam de Gennevilliers dénonce « une diversion » politique
Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a demandé au préfet des Hauts-de-Seine, d’obtenir le limogeage de l’imam Mehdi, qui officie à la mosquée de Gennevilliers, l’accusant d’avoir tenu un discours « contraire » aux « valeurs » de la France.
Dans un entretien accordé à l’Agence Anadolu, l’imam souligne qu’il fait « énormément d’efforts pour les jeunes, pour les préserver des réseaux sociaux, des trafics de drogue ou encore de la prostitution juvénile » mais que dans ce « prêche qui fait 30 minutes, on s’arrête à cette séquence » en la déformant.
Il se pose par ailleurs la question de la « diversion » à un moment où le pays est confronté à une crise « sociale, sanitaire et politique ».
« Nous savons, en tant qu’imams, que nous devons surveiller nos propos comme le lait sur le feu » tient enfin à rappeler l’imam Mehdi.