L’Afrique du Sud et l’Algérie désapprouvent la décision de la commission de l’Union africaine (UA) d’accueillir Israël comme pays observateur, après près de deux décennies d’efforts diplomatiques de l’Etat hébreu. Dans une déclaration rendue publique, mercredi 28 juillet, le ministère des Affaires étrangères sud-africain a dénoncé une décision « injuste et injustifiée » de la commission de l’UA, prise « unilatéralement, sans consultation de ses membres ».
Une décision « prise sans le bénéfice de larges consultations préalables avec tous les Etats membres » : c’est ainsi qu’Alger qualifie le droit accordé par le président de la Commission de l’Union africaine (UA) à Israël d’avoir le statut d’observateur à l’UA. Israël, qui entretient des relations avec une quarantaine de pays africains, avait ce statut d’observateur au sein de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) jusqu’à sa transformation en Union africaine en 2002, précise DW.
L’Etat Hébreux a donc obtenu à nouveau ce statut d’observateur à l’UA, qu’il réclamait depuis des années. Dans un communiqué Alger estime que « la récente décision du président de la Commission de l’Union Africaine (UA), d’accueillir un nouvel observateur qui relève de ses prérogatives administratives n’est pas de nature à altérer le soutien constant et actif de l’organisation continentale à la juste cause palestinienne« .
« Les modes de fonctionnement de l’Union africaine ne permettent aucune possibilité pour les 87 Etats observateurs extra-Africains d’influencer les positions de l’Organisation continentale, dont la détermination est la compétence exclusive de ses Etats membres », insistent par ailleurs les autorités algériennes.
Depuis son indépendance, l’Algérie a pris fait et cause pour « le droit des peuples à l’autodétermination », en particulier celui des Palestiniens, dont elle est un des soutiens historiques.
Outre le rapprochement entre l’UA et Israël, la récente normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Etat Hébreux est également critiquée par l’Algérie.