Stains Criblé de balles dans sa voiture par des policiers, Nordine témoigne - VIDEO (1)

Dans la nuit du 15 au 16 aout dernier, Nordine et sa compagne reçoivent près d’une dizaine de coups de feu à Stains, tirés par des policiers sans brassards, non identifiables. Près d’un mois après les faits, l’homme toujours choqué, se confie pour la première fois aux médias, pour le Bondy Blog.

 

Sur l’avenue Maxime-Gorki, là où les événements se sont produits dans la nuit de dimanche à lundi dernier, la famille de Nordine a pris la parole. « _Il est en vie mais il est dans un état critique_, il est sous morphine, il aura des séquelles mais on ne sait pas encore lesquelles », explique une cousine de la victime. Tous les participants à la marche dénoncent une « tentative de meurtre » de la part des deux policiers qui ont tiré. Selon ces derniers, il s’agissait de légitime défense. « Il va falloir m’expliquer ce que c’est un refus d’obtempérer », s’exclame un ami de la victime. « Tu refuses alors on t’allume ? Une balle, deux balles, trois balles ! Nordine est un miraculé d’une bavure policière ! », continue l’homme. 

« J’ai eu très peur, j’ai voulu fuir parce qu’à aucun moment je me dis que ces hommes sont des policiers. »

De cette nuit d’août, Nordine a des souvenirs flous.  « Je rentrais de Paris avec ma copine, où nous avions été manger dans une crêperie. Elle dormait sur la banquette arrière. Nous nous apprêtions à rentrer sur Sarcelles. Il était 1h30 du matin. Le comble, c’est que je ne passe quasiment jamais par cet endroit, mais là c’était sur mon trajet », raconte le trentenaire.

« Selon la psychologue, mon cerveau s’est verrouillé et s’est mis en mode sécurité. »

Puis le discours se fait plus confus, outre les blessures physiques que l’homme porte dans sa chair, le traumatisme psychologique est palpable. « Je ne me souviens quasiment de rien, les images sont confuse», déplore le trentenaire. « Dans mes souvenirs j’étais à l’arrêt. Une voiture s’arrête à ma hauteur. Trois hommes à l’intérieur me regardent avec insistance. J’ignore qu’il s’agit de policiers. Je leur fais signe pour savoir qu’est-ce qu’il y a ? À ce moment, ma copine M. dort à l’arrière. Très vite, je reçois un coup de feu.  Après j’ai des flashs qui me reviennent. Selon la psychologue, mon cerveau s’est verrouillé et s’est mis en mode sécurité »regrette Nordine, toujours très choqué. Peu à peu, le regard de l’homme se perd, comme si une partie de sa vie lui avait échappé.

« J’ai eu très peur, j’ai voulu fuir parce qu’à aucun moment je me dis que ces hommes sont des policiers. Ils ne portaient ni brassard, et leur voiture n’avait pas de gyrophare, ça aurait pu être un car-jacking ou autre chose… », explique l’ancien Sarcellois. En visionnant les images vidéo, on constate effectivement que les agents ne sont pas identifiables.

« Je me suis vu mourir, j’ai dit à ma copine de dire à ma mère que je l’aime et de me pardonner… je perdais beaucoup de sang. Dans l’ambulance, je me souviens avoir pris une petite claque, il ne fallait pas que je m’endorme, je devais rester éveillé », poursuit le jeune homme.

1 COMMENTAIRE

  1. Créer l’insécurité volontairement pour que les citoyens croient au terrorisme et faire maintenir l’état d’urgence, aujourd’hui, il faut avoir peur de la police (c’est bande organisée par décret.) que des brigands.

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