La France durcit le ton envers l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Le gouvernement a fortement réduit le nombre de visas accordés à ces pays qui refusent de reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière.
Une division par deux du nombre de visas délivrés
Dans le cas de l’Algérie, entre janvier et juillet 2021, la justice française a en effet ordonné 7731 obligations de quitter le territoire français et seulement 22 sont repartis chez eux, soit à peine plus de 0.2%. Et ce constat s’explique notamment par le fait que l’Algérie refuse de délivrer des laissez-passer consulaires, un document sans quoi une expulsion ne peut pas être exécutée. Cette année sur les 8000 demandes faites par Paris seule une vingtaine a été obtenue. Un chiffre qui a fait bondir Emmanuel Macron à plusieurs conseils de défense cet été.
« C’est une décision drastique, c’est une décision inédite, mais c’est une décision rendue nécessaire par le fait que ces pays n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France », a-t-il déclaré sur Europe 1.
Il a ainsi confirmé une information de la radio qui évoquait une baisse à venir de 50% du nombre de visas délivrés pour les ressortissants du Maroc et de l’Algérie et de 33% pour ceux de Tunisie.
Le Maroc et l’Algérie contestent
Le ministère algérien des Affaires étrangères a convoqué, mercredi 29 septembre, l’ambassadeur de France en Algérie, suite à la décision de Paris d’imposer des restrictions de visas aux ressortissants des pays du Maghreb.
Dans la foulée, le Maroc avait déploré la décision de la France à l’égard des ressortissants du royaume, la qualifiant d’« injustifiée ». « Nous avons pris acte de cette décision, nous la considérons comme injustifiée« , a déclaré le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, lors d’une conférence de presse avec son homologue mauritanien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed.