Le Liban a été totalement privé d’électricité à partir de la mi-journée ce samedi 9 octobre après l’arrêt de deux centrales. Le ministre de l’Énergie Walid Fayad relativise la panne générale, promettant quatre heures de courant électrique à partir de lundi.
Le Liban cette nuit.. pic.twitter.com/L97FJXtiQO
— Restitutor Orientis (@RestitutorOrien) October 9, 2021
Déjà rationné plus de 22h par jour, le courant est désormais coupé dans l’ensemble du Liban après l’arrêt de l’activité de deux importantes centrales électriques faute de carburant, a annoncé samedi 9 octobre la compagnie nationale Électricité du Liban (EDL) dans un communiqué. Un blackout total, qui plonge le pays dans le noir, et dont aucune issue ne se dégage pour l’heure.
Les deux centrales à sec ont conduit à un « effondrement total du réseau sans aucune possibilité de le restaurer pour le moment », indique en effet le communiqué, alors que les autres centrales du pays fonctionnent a minima. « Après que la centrale de Deir Ammar a été contrainte d’arrêter sa production d’électricité hier matin en raison de l’épuisement de ses réserves de gazole, la centrale de Zahrani s’est également arrêtée cet après-midi pour la même raison », détaille le document.
« On vit vraiment dans des conditions déplorables »
« Avant nous avions de l’électricité une heure par jour, maintenant elle est totalement coupée »,déclare à notre antenne un habitant de Beyrouth, « la situation est de pire en pire ». « Parfois je dors dans ma voiture jusqu’à 3 ou 4h du matin, jusqu’à ce qu’il y ait peut-être de l’électricité », raconte un autre, « on vit vraiment dans des conditions déplorables ».
Ces coupures paralysent la vie de la population et plusieurs secteurs vitaux, tandis que les gérants de générateurs privés, qui prennent généralement le relais, rationnent aussi commerces, hôpitaux et foyers, à mesure que le carburant se raréfie.
« La coupure de courant est mauvaise pour nous à tout point de vue »,explique Zakaria Hammoud, propriétaire d’une supérette, dont les frigos sont à l’arrêt. « Il y a beaucoup de produits que nous ne pouvons pas avoir, et que nous ne pouvons pas vendre, cela nous empêche de travailler. »