Un adolescent de 13 ans a tué son père d’une balle dans la tête, jeudi 7 octobre, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). La scène macabre a eu lieu jeudi 7 octobre résidant à Nancy. Selon les déclarations de la mère et des deux fils, c’est en réaction à une agressivité de son père, alcoolisé, envers sa mère que l’adolescent âgé de 13 ans a tiré une balle dans la tête de son père, à bout portant, avec une arme de collection entreposée dans la chambre parentale, rapporte François Pérain, procureur de la République de Nancy.
« La victime aurait bu beaucoup d’alcool et aurait été particulièrement agressif à l’égard de son épouse. Il l’aurait frappée. »
La mère qui avait d’abord donné aux policiers « des explications confuses évoquant une dispute avec son mari et le rôle tenu par l’un de ses fils », avait fini par expliquer en garde à vue au commissariat de Nancy que son fils aîné était l’auteur du tir. Des propos confirmés par sa fille de 7 ans, « qui avait assisté également à la scène », selon François Pérain. « Les faits se sont produits jeudi au domicile de cette famille de cinq enfants », indique dans un mail adressé à France 3 Lorraine, le procureur. « C’est la mère, âgé de 33 ans qui a donné l’alerte. Entre la vie et la mort, l’homme de 33 ans originaire du Kosovo est décédé à l’hôpital ».
Selon les premières déclarations de la mère et de ses deux fils, « la victime aurait bu beaucoup d’alcool et aurait été particulièrement agressif à l’égard de son épouse. Il l’aurait frappée. Le médecin qui l’a examinée n’a toutefois relevé aucune trace de violences physiques ».
Selon ces témoignages, l’adolescent s’est emparé de l’arme de collection de son père qui se trouvait « dans la chambre parentale » et a pris « une balle dissimulée sous les vêtements de sa mère », détaille le procureur. Il a ensuite donné un « pistolet à blanc », qui appartenait aussi au père, à son frère pour qu’il « puisse le défendre si la balle ne sortait pas du revolver et si son père s’énervait », rapporte le procureur. L’adolescent est ensuite entré dans la cuisine où son père était assis et lui a tiré un coup de revolver à la tempe « soit à bout touchant, soit à bout portant (très courte distance) ».
« Il s’agit d’une arme de collection qui, normalement, n’est pas létale, précise le procureur cité par l’Est Républicain. Cependant, les munitions létales présentes dans le barillet avaient été modifiées pour être introduites dans cette arme. Une munition percutée retrouvée dans le barillet confirmait le fait qu’un seul coup de feu avait été tiré. »
Les enfants de la fratrie ont été quant à eux provisoirement placés et un juge des enfants a été saisi pour suivre la situation éducative des mineurs, indique François Pérain.
Une arme de collection
A priori, selon les témoignages recueillis par les enquêteurs, « l’adolescent s’est emparé de l’arme de collection de son père qui se trouvait dans la chambre et a pris une balle dissimulée sous les vêtements de sa mère ». Ensuite, d’après les premiers témoignages, « il est entré dans la cuisine où son père était assis et lui a tiré un coup de revolver à la tempe « soit à bout touchant, soit à bout portant ».
Après les faits, le jeune adolescent a pris la fuite avec son frère. Tous les deux ont tenté de cacher l’arme du crime, avant d’avertir la police et de se rendre au commissariat de Nancy, le lendemain vendredi. Une expertise psychiatrique sera pratiquée dans les prochains jours. « Elle est obligatoire pour toutes affaires criminelles », explique François Pérain.