D’après le dirigeant algérien, Abdelmadjid Tebboune, le ministre de l’Intérieur a annoncé de faux chiffres concernant le nombre d’Algériens à expulser de l’Hexagone. Il a en outre souligné que la France ne devrait pas traiter l’Algérie comme la Tunisie et le Maroc, dans sa décision de réduire de façon draconienne le nombre de visas accordés aux ressortissants de ces pays.
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» Le président algérien Tebboune dénonce « l’agression » de Macron et les « mensonges » de MOUSSA Darmanin @GDarmanin » plus précisément. ? https://t.co/JMGhvXA4UH pic.twitter.com/CUdZ8r2ajX
— Ramzi. (@BoudjeriouRamzi) October 11, 2021
« La réduction des visas est une question qui relève de la souveraineté de tous les États, y compris pour l’Algérie, à condition qu’elle respecte les accords d’Évian et les accords de 1968 qui dictent certaines mesures », a-t-il fait valoir.
En vertu de ces accords, les Algériens bénéficient d’un régime spécifique qui facilite leur entrée en France, leur octroie une liberté d’établissement comme commerçant ou indépendant et un accès plus rapide à des titres de séjours valables 10 ans. « Ne nous mélangez pas avec d’autres pays (…). L’Algérie est un pays spécial » pour la France, a-t-il ajouté, en répétant : « Il y a des accords qui nous lient ».
« Il n’y a jamais eu 7 000 Algériens à expulser »
Pour rappel, la France avait annoncé, le 28 septembre dernier, une réduction de moitié des visas pour l’Algérie et le Maroc, et d’un tiers pour la Tunisie, en raison du « refus » de ces pays de délivrer des laissez-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de l’Hexagone. Lors d’un entretien accordé à plusieurs médias, dimanche 10 octobre, le président algérien a affirmé que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, aurait menti sur le nombre d’irréguliers algériens à expulser du territoire français.
« La liste qui nous est parvenue en 2020 et les trois listes en 2021 comptaient 94 cas parmi lesquels 21 ont été acceptés et 16 autres rejetés », a déclaré Abdelmadjid Tebboune. « Jamais il n’y a eu 7 000″, a-t-il assuré. Le chef d’Etat s’en est pris au ministre : « Moussa Darmanin a bâti un gros mensonge », a-t-il conclu.
