Des croix de Lorraine, tracées à la bombe rouge, ont été découvertes de ce samedi matin, sur les murs de deux mosquées de Besançon. La mosquée Sounna, au nord de Besançon, dans le Doubs, a été recouverte dans la nuit de vendredi à samedi de plusieurs croix de Lorraine. Tracées à la bombe en rouge vif, celles-ci recouvrent les murs d’enceinte, le portail ainsi qu’une voiture garée non loin, indique France Bleu.
Des croix de Lorraine ont été taguées sur la mosquée Sounna, près de Besançon.
En 2013, des tags racistes y avaient été découverts.
Le Centre culturel islamique de Franche-Comté condamne une “atteinte grave aux lieux de culte et une offense à l’endroit des fidèles musulmans.” pic.twitter.com/u4eqURy3Bx— AJ+ français (@ajplusfrancais) November 21, 2021
Actes islamophobes
« Le Centre Culturel Islamique de Franche-Comté (CCIFC) condamne avec force ces actes dont la seule finalité est de répandre la haine et le rejet de l’autre », a réagi dans un communiqué Khalid Jarmouni, le président du CCIFC qui gère la mosquée de Fontaine Ecu, où six croix ont été tracées à la peinture rouge.
En détournant ce symbole de la Résistance, les auteurs des tags entendent manifester leur volonté de « libérer le territoire des musulmans », a-t-il estimé auprès de l’AFP.
« C’est oublier que la France a aussi été libérée par des musulmans, et que cette croix est emblématique aussi pour les musulmans français », a déploré Khalid Jarmouni, évoquant notamment le cimetière de Saint-Claude à Besançon, où sont enterrés « près de 1000 soldats musulmans » morts au combat pendant la Seconde Guerre mondiale.
« Ces actes sont une conséquence de la campagne électorale (présidentielle) qui attaque l’islam », a-t-il estimé. « C’est toujours comme ça à la veille de l’élection présidentielle, on utilise l’islam comme bouc-émissaire », selon lui. Les deux responsables associatifs ont fait part de leur intention de porter plainte.