Le Koweït a publié un décret interdisant l’entrée des navires commerciaux transportant des marchandises à destination et en provenance d’Israël depuis ses eaux territoriales.
Le ministre des Travaux publics et ministre d’État aux Communications et aux Technologies de l’information, Rana Al-Faris, a annoncé l’interdiction hier.
Le quotidien de l’État du Golfe, Al-Anba, a rapporté aujourd’hui que « l’interdiction inclut tous les navires en provenance d’autres ports de décharger une partie de leur cargaison dans les ports koweïtiens lorsqu’ils transportent l’une des marchandises stipulées dans l’interdiction, avec l’intention de les expédier vers et de… Israël »
Cette décision fait suite à un projet de loi adopté par le parlement koweïtien en mai, interdisant aux ressortissants koweïtiens et aux résidents expatriés de se rendre en Israël et interdisant les expressions de soutien à Israël. Le même mois, l’ambassadeur tchèque au Koweït, Martin Dvorak, a été convoqué après avoir exprimé en ligne son soutien à Israël alors qu’il menait des frappes aériennes sur Gaza. Il a ensuite présenté des excuses pour le poste.
Le Koweït maintient une position constante contre la normalisation avec Israël. L’année dernière, après les accords d’Abraham signés entre Israël et les États du Golfe, les Émirats arabes unis et Bahreïn, 37 législateurs koweïtiens ont exhorté leur gouvernement à condamner cette décision.
Hier, Hisham Qasim, porte-parole du mouvement de résistance palestinien Hamas, a salué la nouvelle loi, qui « est une application de la politique du Koweït visant à soutenir la Palestine et sa juste cause », a-t-il déclaré dans un communiqué. Il a également appelé les autres pays à « suivre la même approche » que le Koweït en restreignant le commerce et le trafic maritime israéliens.