Le chef de la police du gouvernorat de Deraa, Dirar al-Dandal, a déclaré que les autorités étaient régulièrement en contact avec la famille de Fawaz depuis le kidnapping.
« Lors d’un enlèvement dans n’importe quelle société, les kidnappeurs imposent généralement plusieurs conditions fondamentales à la famille de la victime, à commencer par ne pas en informer quiconque ou les autorités, sinon il arrivera malheur à la victime », explique-t-il dans une déclaration à Al-Watan.
Les pistes du ravisseur mènent au cercle proche de la famille de l’enfant Fawaz.
La direction de la police est intéressée par l’affaire et de bons résultats apparaîtront dans les prochains jours.
• Brigadier Dirar al-Dandal de la police du gouvernorat de Deraa. #SaveFawaz pic.twitter.com/oIAoIMgP6p
— Arab Intelligence – المخابرات العربية (@Arab_Intel) February 7, 2022
D’après les informations du reporter français, Charles Villa, l’enfant de six ans a été enlevé par deux hommes en moto dans la ville de Deraa, en novembre dernier, alors qu’il était sur le chemin de l’école.
??FLASH : d’après les dernières infos, la somme de la rançon a réussi à être récoltée par la famille de Fawaz et les autorités s’occuperaient en ce moment de l’affaire. (ITW père Fawaz | Journaliste spécialisé) #Fawaz #SaveFawaz pic.twitter.com/lgxkAedDAt
— Actualiste (@Actualistes) February 6, 2022
Les ravisseurs l’auraient visé en raison de la fortune supposée de la famille, son père travaillant au Koweït. Une demande de rançon de 140 000 dollars a été formulée par les kidnappeurs, qui ont publié une vidéo insoutenable de l’enfant en train de subir des maltraitances. Fouetté, le petit à moitié nu supplie les malfrats de ne plus le frapper, explique L’essentiel.
À l’origine, la population de Deraa a refusé le paiement de la rançon, craignant que le crime organisé ne multiplie les enlèvements de ce type. Mais la parution de cette vidéo a changé la donne. Le père de l’enfant a indiqué avoir réuni la somme et ne pas souhaiter qu’une cagnotte soit mise en place.
«C’est une zone très compliquée, berceau de la révolution syrienne, où il y a encore des groupes rebelles en lutte contre le régime. Le contrôle de la ville est d’ailleurs partagé entre plusieurs entités armées dont le Hezbollah et des milices iraniennes. Le régime de Bachar el-Assad est accusé de ne rien faire pour aider le garçon», précise Charles Villa, concernant le contexte de cet enlèvement, évoquant «un pays ravagé par la guerre», où il est «difficile d’avoir un impact via les réseaux sociaux.
Reste que la mobilisation a déjà commencé. Le hashtag #Fawaz a été partagé des milliers de fois sur les réseaux sociaux, les twittos appelant la Toile à «profiter de la visibilité du petit Rayan».
Le célèbre acteur syrien Abdul Hakim Qutaifan a déclaré que sa famille s’efforçait de rassembler l’argent de la rançon.
« Aux respectables familles, syriennes ou non, qui ont témoigné d’une grande et honorable compassion humaine pour la libération de Fawaz Qutaifan, je vous suis très reconnaissant », écrit l’acteur sur une publication Facebook accompagnée d’une vidéo.
Il a clarifié que la famille n’avait pas demandé à une quelconque organisation de collecter de l’argent en son nom et ferait savoir aux gens si elle avait besoin d’aide.