La stigmatisation de la communauté musulmane bat pour le moment des records, après avoir licencié plusieurs musulmans employés à l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle considérés comme “radicalistes”, la Belgique a suivi l’exemple français en se séparant de plusieurs employés musulmans conducteur de bus de la Stib (Société de transports intercommunaux de Bruxelles) soupçonnés notamment d’avoir refusé de serrer la main du femme ou encore d’avoir refusé de travailler en leur compagnie.
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La discrimination se poursuit implacablement, après les aéroports c’est au tour des chauffeurs de limousines d’être visés par la haine islamophobe. Cette fois-ci c’est la barbe trop fournie de certains qui pose problème, vu le climat délétère, les clients des hôtels de luxe seraient récalcitrant à la vue d’un visage basané encadré d’une barbe trop noire.
Car bien sûr tout dépend de la personne qui porte la barbe. « Rien n’est écrit mais plusieurs clients de grands hôtels ont demandé aux concierges de ne pas avoir recours à des barbus », confie un chauffeur musulman condamné à raser sa barbe pour pouvoir continuer à prester.
Le Parisien relate ces faits discriminatoires qui ont fait leur apparition quelques temps après les attentats contre Charlie Hebdo et qui se sont intensifiés depuis les dernières attaques parisiennes. La société Chabé qui fournit une grande partie des chauffeurs de maître aux hôtels de luxe de la Capitale a été l’une des premières à imposer à ses employés de se raser la barbe. Loin d’être pionnière en la matière, d’autres établissements incriminés par l’article, tels le Park Hyatt ou le Mandarin oriental ont carrément mis en scène le licenciement de leurs chauffeurs invoquant une « faute imaginaire ». « Un collègue barbu a subi une inspection de sa voiture et a vu sa mission annulée, sous prétexte qu’il ne disposait pas de tous les accessoires de service : bouteilles d’eau, etc. », raconte un salarié.
Tous les prétextes aussi farfelus soient-ils seront exploités jusqu’à la lie pour congédier les employés de confession musulmane. Plus la peine de justifier un licenciement, les autorités complices approuvent sans rechigner au nom de la sacro-sainte lutte contre le terrorisme.
La PDG de Chabé, Agnès Lo Jacomo après avoir démenti, reconnaît finalement que « ceux qui portent la barbe risquent effectivement de voir leur champ de possibilités de commandes diminuer. »
Comment réagiront ces hôtels de luxe qui vivent en partie grâce à la clientèle de luxe composée de princes saoudiens, lorsque ces derniers arriveront arborant une barbe au bout du menton ?
