Tout comme à la suite des attentats de Charlie Hebdo, les événements funestes de Paris font trembler les esprits nerveux, une forme de paranoïa aiguë qui se manifeste à tous les coins de rue, et cible diverses victimes, les plus jeunes n’étant pas épargnés par ce fléau dévastateur.
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L’établissement secondaire belge « L’Athénée royal de Jette » a manqué cruellement de discernement ce vendredi 4 décembre, en imaginant Yassine, 16 ans, tel un potentiel “terroriste”, faisant l’apologie du terrorisme dans une salle de classe, nous apprend le site rtbf.be.
Encore faut-il revoir la définition de l’« apologie du terrorisme ». C’est au cours d’un débat scolaire portant sur les attentats du 13 novembre que Yassine a été encouragé à prendre la parole. Il n’en fallait pas moins pour que le professeur s’affole par les propos de ce dernier, jusqu’à alerter le sommet de la hiérarchie pédagogique.
« Le professeur insiste alors pour que mon fils Yassine participe. Et ce dernier lâche : je suis d’accord avec les autres. Les autres, à ce moment-là, évoquaient l’éventualité d’attentats à Bruxelles, notamment dans le centre-ville, à De Brouckère. En fait, ils ne faisaient que répéter ce qu’ils avaient entendu aux informations pendant qu’on était plongé dans le niveau 4 d’alerte terroriste », témoigne Sophie la mère de Yassine, dans un entretien accordé à rtbf.
« On leur demande de parler de leur situation familiale, comment ça se passe à la maison, de leur parcours scolaire… On leur demande aussi de répéter ce qu’ils ont dit en classe », a précisé sa mère.
« J’aurais préféré que le professeur vienne m’en parler pour qu’on puisse éclaircir les choses », dira Yassine aux policiers, soumis à deux heures d’interrogatoire. « Je ne pensais pas que cela allait avoir de telles conséquences »,
« On nous dira que ce n’est plus la peine » ; « Mes fils assistent à un cours où il est question de débat, de citoyenneté. Et lorsqu’ils se mettent à discuter, on ne les écoute pas, on les juge, on les prend pour des terroristes et on appelle la police, sans le moindre discernement. A ce rythme-là, toutes les classes du pays seront vidées de leurs élèves ! Ce qui me surprend, c’est qu’alors que toute la classe participe à ce débat, on a ciblé mes fils qui sont de confession musulmane et leur copain d’origine turque. Pourquoi ? » s’insurge la mère, terriblement choquée par les circonstances. Néanmoins, cette dernière précise avec soulagement que la police n’a retenu aucune charge contre Yassine, évoquant un malheureux « malentendu ».
La frénésie post attentats entraîne des conséquences aggravantes pour la communauté musulmane en France ou en Belgique, où il ne fait plus bon vivre…