La France se réveille sous le choc des élections régionales. Le Front national arrive en tête dans six régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes, Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, Bourgogne-Franche-Comté, Centre. Avec environ 28% des suffrages, il se revendique désormais « premier parti de France » dépassant la droite qui arrive avec difficulté à atteindre 27% pendant que le PS accouche dans la douleur avec 23,5% selon les dernières estimations du ministère de l’Intérieur.

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Pourtant les signes avant-coureurs de ce réveil cauchemardesque étaient réunis et ce depuis plusieurs mois déjà. Aujourd’hui le Front national peut se targuer d’avoir gagné haut la main le premier tour. Son éclatante victoire, il la doit à la gauche et à la droite, en effet les deux partis ont largement contribué à son ascension ces dernières années, jouant sans complexe sur son terrain de prédilection, l’immigration.

Loin d’être les seuls responsables de ce marasme politique, les médias ont soutenu, voire poussé les citoyens à voter pour le parti d’extrême droite.
L’Islam diabolisé, les musulmans et les migrants sacrifiés sur l’autel de la lutte contre le terrorisme n’auront eu pour seul effet que celui d’engendrer une panique à l’échelle nationale, avec pour résultat la consécration d’un parti xénophobe et islamophobe.

L’hypocrisie affichée par les journaux au lendemain de la débâcle est risible tant l’issue semblait pourtant inévitable.

La presse titre à l’unisson « Le choc », du Figaro à l’Humanité, Le Parisien/Aujourd’hui en France, voit « Le FN aux portes du pouvoir » pendant que Libération titre « ça se rapproche ».

Semblant s’extirper d’une longue léthargie, la presse prend en plein visage les conséquences de sa médiatisation à outrance, faisant de l’immigré et du musulman un danger à éradiquer. Quoi de plus «normal» de voir le citoyen se sentant acculé voter pour le seul parti qui n’a jamais caché sa haine de l’autre, l’intrus qui ne sera jamais considérer comme un “français”.

Les attentats du 13 novembre ont mis le pied à l’étrier à l’extrême droite la propulsant au firmament électoral. Le second tour promet de nouvelles surprises, si le duel droite/FN se concrétise, les listes de la droite, Les Républicains-UDI-MoDem s’imposeraient avec 59% des votes contre 41% pour celles du front national selon plusieurs sondages.

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