Pendant longtemps, les musulmans ont été tenus à l’écart du marché alimentaire et en particulier de l’abattage non rituel des bêtes. Mais après l’éclosion du marché Halal et la manne financière qu’il s’est révélé être, plusieurs entreprises se sont intéressées à ce commerce plus que juteux.
Aujourd’hui toutes les grandes enseignes se sont impliquées dans la production et la distribution des produits alimentaires Halal. Le consommateur musulman s’est dès lors trouvé confronté à une multitude de produits présentés comme “Halal” sans pour autant être sûr de leur origine.
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Le marché mondial du “Halal” est estimé à 2300 milliards de dollars selon l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Les produits alimentaires et les boissons représentent à eux seuls 1400 milliards de dollars, soit 67% de part de marché, les produits pharmaceutiques 506 milliards soit 22% de dollars et les cosmétiques 230 milliards soit 10%.
Les instances internationales responsables de la certification halal qui sont au nombre de 122 selon l’OCI, comprennent majoritairement des organismes gouvernementaux ou privés ou encore des mosquées locales.Le 9 et 10 décembre 2015 se tiendra une conférence sur la pertinence des critères de certification Halal dans le but de définir une charte reprenant des normes communes au halal. L’événement aura lieu au siège de l’OCI à Djeddah en Arabie Saoudite.
Mais au-delà des instances officielles, certains ont pris le parti de s’autoproclamer « spécialiste du Halal » et n’ont pas hésité à coller la certification Halal à tous les produits, générant ainsi des sommes colossales.
En 2013 le marché de Rungis jette l’opprobre sur la viande présentée comme Halal et vendue sans scrupule à de très nombreux bouchers musulmans conscients de la supercherie mais qui ont sans vergogne trompé leurs propres clients dans le seul but de s’enrichir à leur dépend. Sans compter la gigantesque escroquerie du géant Doux qui a commercialisé des poulets non Halal estampillés frauduleusement Halal et vendus à la Mecque et à de très nombreux pays musulmans.
Enjeu économique mais aussi politique lorsque le parti de l’extrême droite fait du Halal son cheval de bataille et une arme pour combattre l’Islam, vite récupéré par l’ensemble de la classe politique.
