L’Etat français ne laissera rien au hasard, tout ce qui touche de près ou de loin à l’Islam sera contrôlé, surveillé, perquisitionné, fiché. Après les milliers de perquisitions menées à travers le pays avec pour résultat beaucoup de dégâts et peu de résultat, le gouvernement s’attelle à s’occuper des écoles musulmanes.

Après les mosquées, les établissements scolaires musulmans sont soupçonnés de contribuer à la radicalisation et d’être soudain insuffisamment contrôlés par l’Education nationale.

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Etat d’urgence oblige et accessoirement les élections régionales, le ministère de l’Education a décidé dans sa grande mansuétude d’inspecter une vingtaine d’établissements scolaires musulmans qui sont hors contrat. Parmi les établissements concernés, six sont soupçonnés de radicalisation. Pourtant faute d’effectifs, les contrôles ne sont pas effectués comme cela devra être le cas. Il est question de 300 établissements oeuvrant hors contrat avec l’état, mais seules les écoles musulmanes auront le privilège d’être conviées à l’humiliante expertise.

Paul Devin, secrétaire général du Syndicat national des personnels d’inspection (FSU) nous éclaire sur le fonctionnement de ce type d’enseignement parallèle. « Ces établissements ne sont pas tenus de respecter les programmes scolaires. Les contrôles ne portent que sur ce qui pourrait être contraire à la morale et à la loi, poursuit-il. (…) Si l’enseignement incite à la haine, cela suffit pour obtenir une fermeture. Mais dans les faits, les choses sont plus complexes à évaluer. »

En pleine paranoïa post attentats, la psychose vise donc aussi les écoles qui ne couperont pas à l’inquisition étatique. Le président de la Fédération nationale de l’enseignement musulman, Makhlouf Mamèche a eu l’occasion de rencontrer les services de l’éducation nationale et de discuter du cas de ces établissements faisant l’objet d’une prochaine inspection.

« Je ne connais pas tous les établissements hors contrats. Beaucoup se créent – pas moins de 16 cette année – de manière parfois anarchique, il faut le dire », dénonce Makhlouf Mamèche qui explique qu’il s’agit surtout d’écoles primaires. Concernant la radicalisation, pour lui « C’est peut-être lié ». « Quoiqu’il en soit, on ne peut pas jouer avec l’avenir des enfants », affirme-t-il.

Pour Makhlouf Mamèche, ces établissements auraient « tout à gagner à passer sous contrat » car « Le meilleur moyen de contrôle pour l’état, c’est le passage sous contrat. Je demande donc à l’État d’accélérer le processus de passage sous contrat, comme ça, on n’en parle plus », conclut-il.

Pourtant le Directeur adjoint du Lycée Averroès semble avoir la mémoire courte et oublie que son propre lycée a fait l’objet, il y a quelques mois, des mêmes suspicions qu’il attribue à d’autres aujourd’hui.

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