Voilà ce que l’on appelle une affaire à rebondissement, elle commence en janvier 2015 lorsque le professeur d’éducation physique de Yazid, un élève de 4ème, s’en prend violemment au jeune garçon le traitant de « sale arabe ! Sale Djihadiste ! » après une dispute entre Yazid et un camarade de classe, rapporte le CCIF.
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Les parents décident de porter plainte pour « violences », le professeur ayant brutalement empoigné le garçon, et « injures publiques en raison de sa race, de sa religion ou de son origine ». En février, l’affaire est classée sans suite par le procureur de la République alors que l’enseignant a reconnu les faits, mais les parents soutenus par le CCIF font appel de la décision.
Le 5 novembre dernier, le Tribunal de Grande Instance de Nanterre rend son jugement et déclare enfin coupable le professeur et le condamne à octroyer un euro symbolique de dommages et intérêts pour le dédommagement du préjudice moral subi.
« Cette formule “espèce de djihadiste” , exprimée dans le cadre d’un cours, au lendemain d’événements graves évoqués lors de l’audience par les parties, par un professeur, adulte référant qui détient l’autorité et doit la faire respecter, constitue manifestement une injure au sens des dispositions de l’art 29 al2 de la loi du 29/07/1881.
L’insulte ayant été prononcée, au regard du contexte et du nom de l’élève en raison de son appartenance vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, son caractère discriminatoire sera retenu. »
L’injustice manifeste dans la décision rendue en première instance nous éclaire sur la situation vécue par la communauté musulmane et ceci sans distinction d’âge. Grands ou petits, les musulmans sont pointés d’un doigt accusateur.