Alors que la communauté musulmane tente par tous les moyens de se faire entendre quitte à essuyer tous les coups bas, à braver la tempête en silence avec l’ultime espoir de gagner une place au sein d’un pays auquel elle contribue en œuvrant pour son essor économique, d’autres inconscients sapent ce travail de longue haleine.
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Telle Nadia Hamour qui fait partie des nombreux détracteurs de l’Islam dont la particularité est d’appartenir à cette communauté qu’ils dénigrent allègrement.
Alors que les musulmanes luttent contre la discrimination dont elles sont les premières victimes, obligée de se dévoiler au nom d’une laïcité devenue soudainement la raison de vivre d’un Etat en proie à une crise identitaire, Nadia Hamour ajoute son grain de sel envenimant ainsi un peu plus le débat.
« Le voile me dérange parce qu’il est porteur d’un message politique et d’un projet politique dangereux pour l’unité nationale et cela, quelle que soit sa longueur ou le nombre de centimètre. », une aberration prononcée par la directrice de la politique de la ville d’Aulnay-sous-Bois lors d’un débat télévisé sur France 24. Comment celle qui se vante d’être la fille d’un couple d’immigré algérien venu travailler en France peut-elle se complaire dans une politique islamophobe stigmatisant toute une communauté à laquelle, rappelons-le, elle appartient ?
Qui mieux qu’une “musulmane” ou prétendue telle, peut comprendre que porter le voile ne peut être assimilé à un extrémisme quelconque mais à un besoin viscéral en phase avec ses convictions religieuses.
Un discours haineux que certains n’ont pas apprécié, tel l’Union des Associations Musulmanes du 93 qui a contacté le maire, Bruno Beschizza, pour dénoncer les propos islamophobes de son administrée, contraire « à l’apaisement et à l’unité nationale dans notre pays et notre ville ». Le maire lui-même mécontent des déclarations de Nadia Hamour a annoncé qu’elle serait convoquée pour un rappel à l’ordre.
La directrice de la politique de la ville d’Aulnay-sous-Bois l’aura compris, gagner du galon au sein d’un parti politique demande quelques sacrifices même si c’est au détriment de sa communauté. Un comportement qui porte préjudice aux efforts consentis pour combattre la discrimination.
