« Cinq ans de calomnies, une relaxe… Et maintenant combien de diffamateurs présenteront des excuses? », par ce tweet, la présidente du Front national affiche sa joie après le délibéré rendu dans l’affaire qui date de 2010 concernant les prières de rue des musulmans comparées à l’occupation nazie.
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Poursuivie pour « provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion , le tribunal correctionnel de Lyon a finalement estimé que la diffamation n’a pas visé l’ensemble de la communauté musulmane.
« Le tribunal indique qu’il n’y a pas d’exhortation générale à détester ou à haïr une communauté dans son ensemble (…) et que les explications qui avaient été données au cours de la procédure et à la barre par Mme Le Pen, à savoir que le terme d’occupation avait un sens littéral et non pas historique, ont été retenues », a déclaré son avocat, Me David Dassa Le Deist.
Marine Le Pen aura tout de même remporté une victoire cette année, quoique plusieurs associations parties civiles se réservent le droit de faire appel de la décision.
« Le Mrap considère que cette décision contribue à la banalisation de la parole publique raciste , a écrit dans un communiqué l’association antiraciste partie civile dans l’affaire.
« Est-ce que les tous les justiciables sont égaux dans ce pays? C’étaient des propos quand même assez violents et qui étaient clairement une incitation à la haine », s’est quant à lui scandalisé Me Henri Braun, conseil du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).
Si le Tribunal avait entériné la plainte contre Marine Le Pen, celle-ci encourait un an de prison et jusqu’à 45.000 euros d’amende. Malheureusement, le procureur Bernard Reynaud a requis la relaxe en tenant compte du droit à s’exprimer librement mettant de côté l’amalgame créé volontairement par Mme Le Pen entre musulmans et nazis:
« Mme Le Pen, en dénonçant ces prières dans l’espace public, imputables non à l’ensemble de la communauté musulmane mais à une minorité, n’a fait qu’exercer sa liberté d’expression ».
Le Front national peut se réjouir de la décision, il pourra à loisir continuer à semer la haine partout où il passe, surtout si celle-ci est dirigée contre les musulmans, car Marine l’a compris, pour garder une once de crédibilité il suffit de s’en prendre à l’Islam et aux musulmans. Une réhabilitation bien orchestrée.