Booba est visé par des appels au boycott au Maroc. Depuis l’annonce du concert du rappeur prévu le 21 juin prochain à Casablanca, Booba est confronté à de nombreuses voix qui s’élèvent contre l’organisation de son show sur le sol du royaume chérifien. Il est accusé d’avoir tenu des propos jugés blasphématoires et misogynes contre les femmes maghrébines, et en particulier marocaines, indique RFI.
Les réseaux sociaux du pays sont en effervescence, avec de nombreux utilisateurs qui demandent l’annulation de l’événement, accusant l’artiste de misogynie et de blasphème envers les femmes maghrébines, et en particulier marocaines.
??️?? | @booba n’est pas la bienvenue au Maroc
Une campagne de boycott a été lancée au #Maroc pour interdire au rappeur français l’accès au territoire marocain.
En cause ? ses insultes contre la femme maghrébine et ses propos blasphématoires sur l’islam et la mère de Jésus. pic.twitter.com/V4ZMVCGfzr
— Arab Intelligence – المخابرات العربية (@Arab_Intel) March 23, 2023
Un internaute marocain installé en France souhaite garder l’anonymat, mais il nous explique les deux problèmes que pose cet événement :
« Le premier, c’est la façon dont il considère les femmes en général, et la femme nord-africaine/marocaine en particulier : quand il fait ses chansons sur les »beurettes », cette façon de dénigrer la femme… Ça ne correspond pas aux valeurs du Maroc. »
« La deuxième chose, ce sont tous les propos blasphématoires. Le Maroc est un pays musulman. Certes, il est tolérant, il est accueillant… Mais ce genre de paroles, c’est inacceptable. »
De son côté, l’organisateur du concert de Booba au Maroc a réagi à la campagne de boycott, en affirmant que celle-ci était orchestrée et financée par des comptes Twitter affiliés au rappeur franco-marocain Maes, qui aurait partagé la pétition.
En effet, il faut noter que cet appel au boycott a été largement relayé par le rappeur Maes, ex acolyte de Booba, devenu depuis 1 an l’un de ses nouveaux détracteurs.
L’affaire Booba illustre une fois de plus les tensions entre les valeurs occidentales et les valeurs traditionnelles et religieuses dans les pays du Maghreb, précise le Petit Journal Marocain.
