L’hôpital israélien de Sheba, où il était soigné depuis qu’il a été abattu jeudi, a déclaré que l’enfant « est décédé (…) malgré les efforts considérables de l’équipe médicale ».
Dans un communiqué, le ministère palestinien de la Santé a déclaré avoir été informé du « décès de l’enfant Mohammed Haitham al-Tamimi, 3 ans, du village de Nabi Saleh ».
C’est l’histoire de Mohammed Al Tamimi, un #enfant Palestinien de 2 ans et demi.
Vendredi soir, son père l’a emmené pour une visite familiale. Des soldats d’occupation israélienne ont tiré plusieurs balles sur eux, l’une d’entre elle dans la tête du petit Mohammed.
Il est mort. pic.twitter.com/kpJ5WkR3vr— AgenceMediaPalestine (@AgenceMediaPal) June 5, 2023
Dans un communiqué publié peu après les affrontements dans le village près de Ramallah, l’armée israélienne a déclaré que « les assaillants ont tiré en direction de la communauté de Neveh Tzuf », une colonie juste au sud de Nabi Saleh.
Les soldats stationnés à proximité « ont riposté en tirant plusieurs balles », selon le communiqué rapporté par France 24.
À la suite des tirs de l’armée, deux Palestiniens ont été blessés, dont l’un était âgé de trois ans, a-t-il ajouté.
L’armée a ajouté qu’elle « regrette les dommages causés aux non-combattants et s’engage à faire tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher de tels incidents ».
Tamimi a été emmené à Sheba par hélicoptère pour y être soigné. Son père, Haitham al-Tamimi, a également été blessé dans l’incident.
Lundi, le corps de l’enfant a été remis à un hôpital de Ramallah, avant ses funérailles de mardi.
Laila Ghannam, gouverneure de Ramallah et d’Al-Bireh, a qualifié la fusillade de « double crime ».
« S’il n’y avait pas eu la grâce de Dieu, il y aurait eu deux funérailles aujourd’hui à cet endroit« , a-t-elle déclaré.
Haitham avait raconté la fusillade jeudi soir.
« J’étais avec mon enfant dans ma voiture, on voulait rendre visite à de la famille », raconte à l’AFP le quadragénaire.
« Soudain, ils ont tiré sur moi et mon fils, j’ai cru que ça venait de la tour (militaire) », a-t-il ajouté depuis son lit d’hôpital.
Depuis le début de l’année, au moins 156 Palestiniens, 21 Israéliens, un Ukrainien et un Italien ont été tués dans des violences liées au conflit israélo-palestinien, selon un décompte de l’AFP établi à partir de sources officielles.
