En tant qu’élève au lycée Sullivan de Chicago, Ridwan Rashid sautait fréquemment le déjeuner et était distrait par la faim, même si son école offrait des repas gratuits à tous les élèves. Rashid est musulman, tout comme un nombre croissant d’étudiants à Sullivan. Mais jusqu’à récemment, aucun des repas servis à la cafétéria Sullivan n’était halal, ce qui signifiait qu’ils étaient interdits pour la plupart des élèves musulmans de l’école.
« Nous allons à l’école et c’est comme, OK, certains enfants peuvent manger et aucun des enfants musulmans ne peut manger », a déclaré Rashid. « Ce n’est pas juste. »
Mais un projet de loi adopté par la législature de l’Illinois la semaine dernière va changer cela, obligeant les institutions financées par l’État – y compris les écoles, les prisons et les hôpitaux – à fournir des repas halal et casher sur demande. « C’est définitivement un moment historique », a déclaré Gerald Hankerson, directeur des politiques de la Muslim Civic Coalition, une organisation nationale à but non lucratif d’engagement civique qui a aidé à rédiger le projet de loi. «Nous espérons qu’il pourra être reproduit dans d’autres États. C’est très nécessaire. »
Son adoption intervient alors que les parents musulmans et les défenseurs de la communauté à travers les États-Unis ont passé des années à demander aux écoles de servir des repas halal, arguant que ce n’est pas seulement une question d’inclusion mais de sécurité alimentaire, indique le Guardian.
Selon une enquête de 2018 de l’Institute for Social Policy and Understanding, 33% des ménages musulmans aux États-Unis gagnent 30 000 dollars – le seuil de pauvreté pour une famille de quatre personnes – ou moins chaque année, contre 24% des Américains en général. . Dans le même temps, une majorité de musulmans déclarent qu’il est important pour eux de suivre le halal – un ensemble de directives religieuses sur la façon dont les aliments sont préparés et consommés. Alors que les États-Unis proposent des repas scolaires gratuits et à prix réduit pour s’assurer que les enfants n’ont pas faim, certains ont souligné que le programme exclut potentiellement des milliers d’enfants musulmans car il n’y a aucune exigence pour que les repas soient religieux.
Pour certains musulmans, halal signifie simplement éviter le porc et l’alcool, tandis que pour d’autres, il s’agit d’un ensemble de directives sur la façon dont les animaux sont soignés et abattus. Les aliments végétaliens et végétariens satisfont généralement – mais pas toujours – à ces critères.
