Alors que la robe longue appelée communément abaya et portée par de nombreuses élèves, la chaine d’informations BFM TV et Le Parisien entre autres tentent de semer le trouble dans les esprits pour l’associer à une tenue religieuse et la faire interdire dans les établissements scolaires.
On peut lire entre les lignes d’un article de BFM TV :
« Devant un lycée public de Lyon, les adolescentes enlèvent leur voile au dernier moment, juste avant de franchir les grilles. Mais leur abaya reste tolérée par l’établissement, une pratique en désaccord avec la loi du 15 mars 2004 sur la laïcité à l’école. « Sur 30, on doit être 16, ou 18, à porter l’abaya », ce qui concerne aussi des élèves non voilées, assurent des lycéennes
Pendant que Le Parisien surenchérit :
« L’habit fait-il le moine ? Et l’abaya, l’élève musulmane « ostensible » ? Vous avez quatre heures ! Depuis plusieurs mois, les incidents vestimentaires se multiplient dans les établissements français. En cause, une robe traditionnelle venue du Moyen-Orient, qui fait de plus en plus d’adeptes chez les jeunes musulmanes de France. Ces tenues amples, faites pour cacher les formes, s’achètent désormais partout, après avoir été un temps confinées dans les boutiques communautaires. »
Le Ministre de l’Education s’oppose à l’interdiction de l’abaya
Le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye, a réfuté l’idée d’en créer une, le 17 novembre dernier, alors qu’il était interrogé à ce propos au Sénat. « Nous nous aventurerions sur un terrain extrêmement complexe », avait-il indiqué.
« D’un point de vue juridique, l’abaya n’est pas simple à définir et nous serions contournés la semaine suivante par une longueur de robe, une forme de col, par tel ou tel accessoire qui prolongerait le problème de semaine en semaine et nous contraindrait à multiplier les circulaires », avait encore précisé le ministre.
L’abaya, une robe longue et ample assimilée à une tenue de la religion musulmane, est de plus en plus portée par les jeunes filles dans les établissements publics, mais reste souvent tolérée, malgré la loi du 15 mars 2004 interdisant le port de vêtements ou de signes religieux à l’école.