Un tribunal égyptien a confirmé jeudi la condamnation à mort du meurtrier de Nayera Ashraf, une étudiante universitaire assassinée en juin dernier.
Nayera Ashraf avait 21 ans lorsque son camarade Mohamed Adel l’a battue et poignardée à plusieurs reprises en plein jour en juin 2022 devant des spectateurs choqués, après qu’elle ait refusé ses avances et une demande en mariage.
Mohamed Adel a fait appel, mais la Cour de cassation a confirmé la peine de mort par pendaison, une décision d’abord rendue par le tribunal correctionnel de Mansourah en juin, puis approuvée par le grand mufti du pays.
Mohamed Adel, qui a avoué le meurtre, a déclaré au procureur qu’il avait rencontré Ashraf à l’université al-Mansoura, où ils étudiaient, et qu’il avait échangé des notes de cours et des manuels avec elle.
Il a déclaré que Nayera Ashraf l’avait bloqué sur les réseaux sociaux lorsqu’il l’avait approchée à plusieurs reprises et qu’elle avait rejeté sa proposition de se fiancer.
Nayera Ashraf a dénoncé Mohamed Adel aux autorités, craignant qu’il ne l’attaque, selon son père et des témoins au moment du procès.
« Il l’a poignardée à plusieurs reprises », a précisé le parquet, qui a retrouvé « des messages menaçant de lui trancher la gorge » sur le téléphone de la victime.
Le crime a déclenché une colère généralisée en Égypte et au-delà, car des images largement partagées ont montré Mohamed Adel poignardant Nayera Ashraf devant leur université avant d’être retenu par des passants et arrêté par la police.
Près de huit millions d’Égyptiennes ont été victimes de violences commises par leur partenaire ou leurs proches, ou par des inconnus dans l’espace public, selon une enquête des Nations Unies menée en 2015.
En février, la Fondation Edraak pour le développement et l’égalité a publié un rapport détaillant une « augmentation notable » de la violence sexiste en Égypte.
Le rapport a enregistré 813 cas de violence contre les femmes et les filles en 2021, contre 415 crimes de ce type en 2020.