Réfugié érythréen de 29 ans, Haftom Zarhum avait été violemment abattu par un employé de la gare routière en octobre dernier, comme en témoignent les extraits des caméras de surveillance publiés au lendemain d’un attentat commis par Mohamed al-Okbi, un Palestinien israélien de 19 ans, causant la mort d’un soldat israélien et ayant fait une dizaine de blessés, majoritairement des soldats et autres gardes armés, selon le site d’Euro Palestine.
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Voici un extrait plus long publié par le quotidien Haaretz qui montre les différents moments de l’attaque. Demandeur d’asile, Zarhum était sur le point de prendre l’autobus afin de quitter la ville de Beer-Sheva.
La vidéo montre dans un premier temps le garde tirant sur Zarhum, rampant au sol. Ensuite, un chauffeur d’autobus jette violemment une chaise sur le corps de Zarhum, alors qu’il avait osé déclaré au lendemain à la presse qu’il tentait de protéger la victime de se faire lyncher par la foule en furie.
Au fur et à mesure, de nombreux individus dont des soldats israéliens se ruent vers Zarhum afin de l’asséner de coups. Alors qu’un seul homme tente de le protéger, il se fait à son tour violenter par la foule. S’en suivent des injures : « Mehabel » (« terroriste ! »), « Tuez-le », « Brisez-lui la tête ! », « Fils de p… ».
Le gouvernement israélien avait par la suite refusé d’accorder à Zarhum le statut de victime d’un acte terroriste, afin que sa famille ne puisse pas toucher d’indemnité. Exigeant une enquête approfondie sur les circonstances du drame, la ministre suédoise des Affaires étrangères, s’est attiré moult d’injures et menaces de mort.
Zarhum aurait été pris en charge par la Magen David Adom (équivalent de la Croix-Rouge), près de 10 minutes après leur arrivée, privilégiant d’abord les blessés israéliens, bien que la gravité de leur état était amoindrie. Un geste honteux que fustigent «Les Médecins pour les Droits de l’Homme» (Physicians for Human Rights):
« En dépit de l’affirmation du directeur du Magen David Adom, pour qui la sélection des blessés et leur ordre de prise en charge se fait sur des critères uniquement médicaux, sans considérations pour les actes éventuellement commis par le patient avant d’être blessé, les équipes sur le terrain réagissent en fonction de l’attitude de la foule. Les déclarations de politiciens irresponsables sapent complètement l’éthique médicale ».