Profiter des événements tragiques de l’hyper Cacher pour toucher le pactole, Patrick T. passe aux aveux. C’est dans un courrier destiné aux maisons d’édition parisiennes Flammarion, Calmann-Lévy, Fayard, Stock qu’il raconte l’arnaque qu’il devait monter avec son ami Jo (nom d’emprunt), l’un des rescapés de l’Hyper Cacher, nous informe le site lepoint. Une somme de 100 000 euros avait été mis en jeu, une supercherie dont les éditeurs parisiens devaient être les victimes.
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Quelques semaines après les attentats de Charlie Hebdo, Patrick D marchande avec les éditeurs en se faisant passer pour un communiquant, avec l’aide de son ami Jo souhaitant témoigner de la journée du 9 janvier.
Les propositions financières se font nombreuses et fructueuses, allant de 20 000 euros à 15 000 euros. Patrick D aurait écrit un mail destiné à Jo dans lequel il récapitule ses négociations : « Untel garde une petite réserve financière de négoce sur l’à-valoir et les commissions bouquins pour quand les autres éditeurs vont vouloir rentrer dans la danse… »
Patrick D ne s’arrête pas en si bon chemin, puisqu’il souhaite également participer aux négociations qui s’ouvrent entre les ex-victimes de Coulibaly et BFM TV, la chaîne qui avait révélé que des otages se cachaient dans la chambre froide. 60 000 euros seraient alors versés par la chaîne en faveur des Fonds social juif unifié. Patrick T. accélère donc ses démarches auprès des éditeurs et demande à son acolyte d’écrire ceci:
« Je n’en fais pas une question d’argent. J’ai l’intention de redistribuer tous mes droits d’auteur financiers à l’association des victimes de l’Hyper Cacher et à ma synagogue… Pour lui, la meilleure offre financière sera celle qui fera le plus pour la synagogue et l’association des victimes. ». Patrick va même jusqu’à falsifier la proposition de l’une des maisons pour augmenter les offres. Patrick et son ami signent deux contrats en même temps. Les deux éditeurs appartenant au même groupe se rendent compte de la supercherie.
« Quand on a découvert le pot aux roses, explique un directeur de collection, Patrick T. nous a confié qu’il voulait faire signer un maximum de contrats à son auteur, il voulait d’ailleurs qu’on paie les deux tiers à la signature. Leur plan était d’empocher les virements et de fuir en Israël parce que, disait-il, il n’y a pas d’accord d’extradition. »
« J’ai vraiment été très con et je me suis fait chopé (sic), j’ai vraiment honte… », reconnaît honteusement Patrick. Quant à son ami, qui avait osé dénoncer auparavant les malhonnêtes profitant des attentats pour faire profit, finira par publier son témoignage chez une petite maison d’édition.