Les étudiants juifs sur le campus de l’Université de Columbia à New York ont réfuté les allégations formulées par des membres pro-israéliens du Congrès américain et des responsables universitaires selon lesquelles les manifestations appelant leurs institutions à rompre leurs liens avec des entreprises liées à Israël à cause de la guerre à Gaza étaient « antisémites ».
L’État de New York, sa municipalité et des membres du Congrès américain ont affirmé dans des déclarations récentes que les manifestants pro-Palestine sur le campus de l’Université de Columbia à New York « ont fait preuve de comportements antisémites ».
Hier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié les manifestants pro-palestiniens à Columbia et dans d’autres universités américaines de « foules antisémites » qui prennent le contrôle « des universités de premier plan ».
Pendant ce temps, le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a visité l’Université de Columbia et a qualifié les protestataires « d’antisémites, agitateurs hors-la-loi… ».
Vingt-six membres du Congrès ont envoyé une lettre au procureur général Merrick Garland l’appelant à « rétablir l’ordre dans les universités qui ont été effectivement fermées par des gangs antisémites ciblant les étudiants juifs ».
Le maire de New York, Eric Adams, a également déclaré dans un communiqué qu’il était « horrifié et dégoûté par l’antisémitisme » manifesté lors des protestations à l’Université de Columbia.
Cependant, les étudiants juifs participant aux manifestations, largement organisées par des groupes juifs pro-Palestine, ont catégoriquement réfuté les allégations d’antisémitisme.
Les étudiants juifs portaient des T-shirts avec l’inscription « Nous sommes des Juifs qui disent stop au tir » à Gaza et ont même organisé des rituels de Pâque juive pour affirmer leur identité en tant que Juifs opposés à la politique d’Israël envers les Palestiniens.
À l’Université de Bell, des centaines d’étudiants se sont rassemblés sur la place principale de l’université et ont pris place autour d’un symbole dessiné sur papier symbolisant le traditionnel « banquet de Pâque ».
Les étudiants ont brandi des banderoles avec les inscriptions « Assiettes de Pâque vides, Arrêtez de priver Gaza » et « Un autre Juif pour une Palestine libre ».
