Depuis 2015, le Burkina Faso a été touché par des attaques terroristes, une crise sécuritaire qui a ébranlé le pays et a eu un impact négatif sur l’économie. Dans la ville historique de Bobo-Dioulasso, qui remonte au XVe siècle, le tourisme a été durement touché. Sa magnifique Grande Mosquée, avec son architecture unique, date du XIXe siècle et était autrefois une attraction majeure pour les touristes étrangers, notamment d’Europe, d’Asie et des États-Unis.
Mais ces dernières années, les touristes se font rares, en raison de plusieurs facteurs, comme l’explique Siaka Sanou, Directeur des Arts et du Tourisme de la région des Hauts Bassins.
« Parmi ceux-ci, je pense que le plus récurrent est l’insécurité. Depuis l’insurrection de 2014, nous avons assisté à une série d’attaques au Burkina Faso, toutes ayant eu un impact négatif sur les touristes venant dans le pays, » explique-t-il.
Construite en Banko, un mélange de terre cuite, d’argile, de sable fin et d’éléments organiques, la mosquée est soutenue par des poteaux en bois.
Le centre historique de la ville, y compris la mosquée, a été ajouté à la Liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2012, et c’est un « incontournable » pour les touristes visitant le pays.
« Nous voyons beaucoup de touristes, surtout pendant les vacances. Nous pouvions en avoir entre 25 et 50 par jour. Mais maintenant, vous pouvez passer une semaine, un mois, sans en voir aucun, » explique Zakaria Sanou, guide touristique à la mosquée.
Pour changer cela, Zakaria Sanou indique que les autorités ont décidé de se concentrer sur la promotion du tourisme local, en ciblant les élèves et les étudiants.
« En particulier, la campagne Connaissez-vous mon beau pays vise à encourager la jeune génération à découvrir le patrimoine culturel de leur pays, » dit-il.
« Nous avons réussi à maintenir le nombre de visites sur ce site avec des touristes du Burkina Faso, et en impliquant activement les étudiants, les élèves et les travailleurs, afin que ce site soit vraiment visible. »
En 2019, la mosquée a été restaurée à un coût de plus de 500 millions de dollars.
Compte tenu du contexte local, seul le tourisme intérieur peut relancer la magnifique architecture de la ville. Une initiative qui renforcera la cohésion sociale entre les peuples et les religions.
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