La crise migratoire au-delà des polémiques suscitées, est surtout une crise pour tous ces migrants qui ont quitté leur foyer et se retrouve dans une situation qui s’avère au final être aussi pénible que celle laissée derrière eux.
Haïs, accusés, dénoncés, les réfugiés sont acculés ne sachant plus si cela vaut encore la peine de s’installer dans des pays hostiles à leur présence.

[Ne manquez plus aucune info et rejoignez vite HBK sur Facebook en cliquant ICI ! ]

Ils ont risqué leur vie pour fuir et ont souvent perdu plusieurs membres de leur famille lors de la traversée, des enfants en majorité. Si les jeunes sont souvent les principales victimes des périls constitués par la traversée, ceux qui arrivent à survivre devront faire face à un autre genre de péril.
L’agence de coordination policière Europol a affirmé dimanche que plusieurs milliers d’entre eux seraient exploités à des fins criminelles.
Plus de 10.000 enfants migrants non accompagnés auraient disparu à leur arrivée en Europe après s’être, au préalable, enregistrés auprès des autorités européennes.
Les informations relayées par Brian Donald, un responsable d’Europol dans un entretien accordé à l’hebdomadaire britannique The Observer, estiment à 5000 enfants disparus rien qu’en Italie, première porte d’entrée vers l’Europe pour les migrants venus par la Méditerranée.

Les adolescents représentent une manne financière qui n’a pas échappé aux divers criminels qui se sont organisés en une «infrastructure criminelle» paneuropéenne.
« Il n’est pas déraisonnable d’estimer que nous parlons ici en tout de plus de 10.000 enfants », a expliqué Brian Donald. « Mais tous ne seront pas exploités à des fins criminelles, il y en a qui auront rejoint des membres de leur famille. C’est juste que nous ne savons pas où ils sont, ce qu’ils font et avec qui ».

Avec plus d’un million de migrants, dont 27% de mineurs, principalement Syriens, Irakiens et Erythréens, arrivés en Europe en 2015, il est difficile d’identifier tout le monde dans des délais raisonnable rappelle Europol.
Malheureusement, les lenteurs administratives poussent plusieurs mineurs non accompagnés à échapper à la vigilance pour finir entre les griffes d’individus peu scrupuleux. Brian Donald rappelle qu’« Il y a en Allemagne et en Hongrie des prisons dans lesquelles la grande majorité des détenus sont là en raison d’activités criminelles liés à la crise migratoire ».
Il souligne que ces groupes criminels ont mis au point des filières spécialisées dans la traite d’êtres humains, il évoque notamment l’esclavage ou encore des activités liées au commerce du sexe.

Pris dans un véritable bourbier, de plus en plus de réfugiés font le difficile choix de retourner dans leur pays en guerre, tout plutôt que de continuer à espérer à une Europe qui n’est plus que l’ombre d’elle-même.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît tapez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici