L’Institut international de recherche pour la paix de Genève (GIPRI) a accusé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, de complicité dans les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par Israël contre les Palestiniens à Gaza.
La plainte a été déposée par le GIPRI contre la présidente de la Commission européenne auprès de la Cour pénale internationale (CPI) le 22 mai.
Cette plainte, soutenue par divers groupes de défense des droits de l’homme ainsi que par des universitaires et des experts en droit pénal international, exhorte le procureur de la CPI à ouvrir des enquêtes sur la base des informations fournies contre Ursula von der Leyen.
« Il existe des motifs raisonnables de croire que le soutien inconditionnel de la présidente de la Commission européenne à Israël – militaire, économique, diplomatique et politique – a permis des crimes de guerre et le génocide en cours à Gaza », lit-on dans la plainte.
Alfred de Zayas, ancien expert indépendant des Nations Unies, a publié une déclaration personnelle soulignant que Ursula von der Leyen, en sa qualité de présidente de la Commission, avait joué un rôle effectif dans l’accès au soutien militaire fourni par l’Union européenne à l’armée israélienne.
Il a déclaré que Ursula von der Leyen n’avait pas imposé de sanctions économiques et militaires à Israël, et qu’elle avait fait de nombreuses déclarations contenant des informations sur le soutien diplomatique à Israël.
Ursula von der Leyen fait face à des critiques pour avoir adopté une « position extrêmement pro-israélienne » et pour son soutien inconditionnel à Israël depuis octobre 2023.
Elle a effectué une visite de solidarité en Israël six jours après que celui-ci a lancé ses violentes attaques sur Gaza et a exprimé le soutien inconditionnel de l’Union européenne à Tel Aviv. Lors de ses contacts avec des responsables israéliens, Ursula von der Leyen n’a pas mentionné la détérioration de la situation humanitaire à Gaza en raison du ciblage des civils et des infrastructures.
Le 20 octobre, le personnel de l’UE a rédigé une lettre conjointe exhortant Ursula von der Leyen à appeler à un cessez-le-feu et à protéger les vies civiles plutôt qu’à soutenir Israël inconditionnellement.
En février, le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a déclaré : « Avec sa visite en Israël fin 2023, von der Leyen ne représente qu’elle-même en termes de politique internationale et a laissé un coût géopolitique énorme pour l’Europe. »