Le Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch, a appelé mardi à une livraison urgente d’aide à la bande de Gaza pour faire face à une grave crise humanitaire dans l’enclave au milieu d’une offensive israélienne meurtrière, rapporte l’agence Anadolu.
« Ce qui se passe à Gaza ne se résume pas seulement à des chiffres vertigineux de victimes civiles ou à une destruction généralisée », a déclaré Aziz Akhannouch dans un discours lors d’une conférence d’urgence pour Gaza, organisée par la Jordanie.
« C’est une tragédie sans précédent pour plus de 2,3 millions de Palestiniens vivant dans des conditions insupportables », a-t-il ajouté.
Il a souligné l’aggravation des conditions de vie à Gaza en raison d’un blocus paralysant imposé par Israël et de l’accès restreint aux fournitures de secours, décrivant la vie dans l’enclave densément peuplée comme « un enfer insupportable sans sécurité ni accès à l’eau, à la nourriture ou aux médicaments ».
Réaffirmant la volonté du Maroc de soutenir le peuple palestinien, Aziz Akhannouch a insisté sur le fait que « l’aide humanitaire pour sauver des vies ne peut être prise en otage par la politique et les conflits ».
« Les solutions militaires n’apporteront ni paix ni stabilité », a-t-il ajouté.
Aziz Akhannouch a souligné l’importance de permettre aux agences de l’ONU, en particulier l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), de remplir leurs devoirs humanitaires sans obstacles.
La conférence humanitaire, intitulée « Appel à l’action : Réponse humanitaire urgente pour Gaza », est organisée par la Jordanie, l’Égypte et l’ONU. La session principale de la conférence a commencé mardi après-midi avec une large participation internationale.
Israël a fait face à une condamnation internationale au milieu de son offensive brutale continue sur Gaza depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.
Près de 37 200 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis, la plupart étant des femmes et des enfants, et plus de 84 800 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines au milieu d’un blocus paralysant de la nourriture, de l’eau potable et des médicaments.
Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ), qui dans sa dernière décision a ordonné à Tel-Aviv de cesser immédiatement son opération dans la ville méridionale de Rafah, où plus d’un million de Palestiniens avaient cherché refuge avant que la ville ne soit envahie le 6 mai.
