Londres : des militants pro-Palestine vont manifester jusqu’à la fin du « génocide » à Gaza

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Samedi, des militants pro-Palestine ont organisé une manifestation en solidarité avec les habitants de la bande de Gaza, jurant de continuer à protester jusqu'à ce que "le génocide prenne fin et que la Palestine soit libre."

Samedi, des militants pro-Palestine ont organisé une manifestation en solidarité avec les habitants de la bande de Gaza, jurant de continuer à protester jusqu’à ce que « le génocide prenne fin et que la Palestine soit libre », a rapporté l’agence de presse Anadolu.

Rassemblés aux Victoria Embankment Gardens, un groupe de manifestants a dénoncé le « silence » des gouvernements occidentaux face aux attaques israéliennes continues contre Gaza, où plus de 37 500 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre.

S’exprimant lors du rassemblement, Hala, une manifestante de Gaza, a évoqué la situation qui se détériore dans l’enclave, où les gens font face à la faim et aux maladies.

Critiquant la position du gouvernement britannique, elle a noté que jusqu’à présent, le gouvernement n’a accepté aucun Palestinien blessé pour traitement.

« Le Royaume-Uni n’a jusqu’à aujourd’hui pris aucun patient de Gaza. Nous sommes ici huit mois plus tard dans l’un des pays supposément les plus développés du monde, et pas une seule personne ne reçoit de traitement dans ce pays… pas une seule », a-t-elle déclaré alors que la foule scandait, « Honte. »

Hala a noté que de nombreux Palestiniens vivant au Royaume-Uni ont demandé la réunification avec leurs familles à Gaza, mais n’ont pas encore reçu de réponse positive du gouvernement.

« Il est écœurant que nous vivions dans un pays qui soutient le génocide, fournit des armes à ce génocide, » a-t-elle ajouté.

Elle a déploré que les habitants du nord de Gaza ne puissent manger que du riz et perdent entre 10 et 30 kilogrammes (22 à 55 livres), ce qu’elle a décrit comme « intentionnel. »

« C’est délibéré. L’occupation [israélienne] veut que nous mourions de faim. Ils veulent que nous nous retournions les uns contre les autres. Ils veulent que les militants soient épuisés. Ils veulent que vous disiez, ‘Je suis fatigué. Je veux juste aller boire un verre et sortir avec mes amis.' »

Elle a conclu son discours en demandant : « Allons-nous rester ici à regarder ces images horribles et reprendre nos vies quotidiennes ? »

La foule a répondu, « Non, » et Hala a demandé à nouveau si ce gouvernement s’attendait à ce qu’ils entendent les enfants pleurer sous les décombres et continuent leur vie quotidienne.

« Non, » a de nouveau crié la foule pendant la manifestation.

« Donc, je vous encourage tous aujourd’hui et jusqu’à ce que ce génocide prenne fin et que la Palestine soit libre… continuez, » a noté Hala.

Après le discours, ils se sont dispersés en groupes, suivis par des policiers.

Plus tard, certains ont bloqué Oxford Circus, l’un des carrefours routiers les plus fréquentés de Londres, reliant Oxford Street et Regent Street, pour demander un embargo sur les armes à destination d’Israël et un arrêt des nouvelles licences de pétrole et de gaz accordées depuis 2021 par le gouvernement britannique entrant.

Sur X, le groupe a écrit qu’il « ne soutiendra pas aveuglément un système politique brisé qui ferme les yeux sur le génocide. »

Méprisant une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU demandant un cessez-le-feu immédiat, Israël a fait face à une condamnation internationale au milieu de son offensive brutale continue sur Gaza depuis une attaque de Hamas le 7 octobre 2023.

Le nombre de morts palestiniens dû aux attaques israéliennes incessantes sur la bande de Gaza depuis octobre dernier a dépassé les 37 400, selon le ministère de la Santé de l’enclave assiégée.

Plus de 85 600 personnes ont également été blessées dans l’assaut, a ajouté le ministère.

Plus de huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines au milieu d’un blocus paralysant de nourriture, d’eau potable et de médicaments.

Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ), qui dans sa dernière décision a ordonné à Tel Aviv d’arrêter immédiatement son opération dans la ville méridionale de Rafah, où plus d’un million de Palestiniens avaient cherché refuge avant que la ville ne soit envahie le 6 mai.

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